Par Vincent Morch
samedi 23 mars 2013
Trois pièces courtes pour frémir de plaisir, jouer à se faire peur… et en rire. Entre fantasmes et réalité, humour et sérieux, enfance et maturité, le théâtre de Grand Guignol réveille notre part d’enfance en laissant s’échapper nos peurs d’adultes.
L’amant de la Morte de Maurice Renard (1925) mise en scène Frédéric Jessua
Le Baiser de Sang de Jean Aragny et Francis Neilson (1929) mise en scène Isabelle Siou
Les Détraquées d’Olaf et Palau (1921) mise en scène Frédéric Jessua
Le Grand Guignol est avant tout un genre et un lieu : on a écrit, joué et mis en scène de 1897 à 1962 pour le Théâtre du Grand Guignol à Paris, situé cité Chaptal, dans la rue Blanche, à deux pas de Pigalle. Auteurs et acteurs terrorisaient des spectateurs friands d’émotions fortes. En effet, le Grand Guignol a été un véritable mouvement qui a su satisfaire l’intérêt du public bourgeois pour le macabre, les sensations fortes et l’érotisme (on se rendait au Grand Guignol très souvent en compagnie de la maîtresse ou de l’amant du moment). Les auteurs du genre, provocateurs, mais hommes de théâtre avant tout, emprunts de tradition (Courteline a été joué au Grand Guignol et Feydeau le fréquentait) nous ont laissé des œuvres redoutablement bien écrites et rythmées ; des pièces courtes, denses, à la mécanique implacable, de véritables « machines à jouer » ; des pièces où tout est dit en l’équivalent d’à peine deux actes traditionnels.
Par Vincent Morch
samedi 23 mars 2013