Création de la première partie de la pièce, accompagnée de la diffusion d'un entretien filmé avec Gregory Motton. Ces représentations constituent la première étape d'un projet autour de « Gengis parmi les pygmées », que nous voulons monter dans son intégralité, en partenariat avec d'autres structures de création sur la saison 2008/2009.

À la suite de « Chat et souris (moutons) » et « Gengis parmi les pygmées », Gregory Motton achève en 2005 le troisième volet de l'histoire de Gengis sous le titre : « Vacances au soleil ». Salué à l'étranger et dans son pays, aujourd'hui encore, comme l'un des plus grands auteurs de sa génération, Gregory Motton n'a pu cependant créer aucune de ses pièces en Angleterre depuis une dizaine d'années. Ses trois dernières oeuvres attaquent d'une manière très précise la politique en vigueur.

Une fable politique contemporaine

Reconnu parmi les auteurs anglais contemporains les plus novateurs, Gregory Motton développe une écriture aiguë et satirique pour s'attaquer aux réalités politiques, économiques et sociales de son pays. Poursuivant l'aventure de Gengis, chef d'état paradoxal dont la carrière avait commencé dans « Chat et souris (moutons) », il persiste avec « Gengis parmi les pygmées », plaçant cette fois l'action sur la scène politique internationale.
Retraçant la course lamentable d'un chef de la nation au pouvoir devenu virtuel, Motton s'attaque aux « vertus » du capitalisme.

Gengis s'apprête à se pendre quand il apprend que son mandat de chef d'Etat est reconduit.

Aidé de ses ministres Tonton et Tata, il participe sans état d'âme à la dynamique du monde moderne et carbure au profit, à l'exploitation de l'homme par l'homme, et à l'industrialisation de la planète.

Puis, « ayant eu sa dose », Gengis décide de se rebeller et de convertir l'humanité à la solidarité et à la paix. Mais son engagement dans la lutte anticapitaliste entraîne une guerre économique avec les Etats-Unis. Sa tentative d'espionnage industriel dans une usine américaine aux Philippines échoue lorsque l’usine est délocalisée en Chine.

Gengis décide alors de rentrer en Angleterre accompagné de Lilipuce, ouvrière minuscule dont il est tombé amoureux. Mais elle lui demande de partir vivre avec elle en Amérique, « terre de justice et d'espoir »...

Dans cette critique ironique du libéralisme, de l'américanisme, et de la globalisation, Motton va très loin dans le face-à-face avec le monde contemporain, saisissant nos réalités modernes avec humour et provocation.