Garçonne s’inspire de plusieurs contes de fées. On en retrouve dans un premier temps les principaux ingrédients : une petite fille en héroïne malmenée par le destin, un père sans scrupule et misogyne, un grand méchant loup dans une forêt profonde. Mais le conte ne tarde pas à bifurquer de manière plutôt loufoque et inattendue… Le père s’avère plus effrayant que le loup, le loup plus philosophe que le père, et la petite fille moins masculine que ce que son père aurait souhaité. La pièce s’amuse de différents stéréotypes, et en particulier de ceux concernant les hommes et les femmes. Féérique, farfelue, grave ou inquiétante, elle soulève une multitude de questions passionnantes. Comment, quand on est petit enfant ou adolescent, éprouve-t-on parfois une difficulté à assumer son sexe ? Qu’est-ce-qui fait la spécificité d’un genre et fonde l’identité ? Qu’est-ce aujourd’hui qu’« être féministe » ? La pièce interroge sans en avoir l’air, sans prosélytisme ni didactisme, délicatement, avec les armes de l’humour et de la fantaisie. Garçonne se destine aux enfants accompagnés (ou pas !) de leur famille. Dans une atmosphère plutôt désordonnée et irrévérencieuse, elle a autant vocation à réjouir qu’à instruire les jeunes ou moins jeunes spectateurs des deux sexes !