Hofesh Shechter livre sa vision désenchantée du monde. Quelque chose d’un cataclysme souterrain qui projette les danseurs, entre soumission et révolte. Le chaos gronde au son d’une composition qui inclut percussions, sons électroniques et voix en boucle. La danse, organique et rythmique, emprunte son langage aux danses traditionnelles israéliennes ou irlandaises. Des structures de cinq mètres de haut sont des morceaux de mur qui font penser à celui de Berlin ou à celui érigé en Cisjordanie entre Israël et la Palestine.

Pour ce nouvel opus, véritable pyrotechnie chorégraphique, le chorégraphe israélien, basé à Londres depuis 2002, plonge la danse dans un bain sonore de haute volée. En quelques années, Hofesh Shechter a su créer et affirmer son univers scénique : gestuelle alliant modernité et tradition, musique entre classique et électronique, musiciens sur scène, et radicalité du propos.