Fileuse, comme un journal intime donné à lire à la verticale.
Comme un corps qui mue et nous livre les fils de pensée d’une femme.
Comme une page de vie qui s’écrit, se tourne et recommence, accrochée à des murs de fils verticaux comme des peaux ou des feuilles de papier.
Comme un cahier qu’on épluche et qui raconte les cycles de vie, le temps qui passe, et la relation intime que l’acrobate aérienne - et chacun - entretient avec son corps.

Par le biais d'un dispositif sonore créé par le compositeur Wilfried Wendling, le mouvement et les mots se font musicaux. Le son paraît successivement émaner du corps ou nous entourer, alimentant le doute sur ce qu’on entend : son réel ou imaginaire? Du dedans ou du dehors? Du présent ou du passé ?
Le son prend l’espace, nous enveloppe, habite le mouvement qui entre ainsi en dialogue avec les mots vibrants de la poète et comédienne Laurence Vielle, mettant en résonance les espaces et les imaginaires du corps, du dedans et du dehors.