Très vite lʼidée de travailler sur le thème du costume comme ligne conductrice de la scénographie sʼest imposée à lʼéquipe. Le costume avec ses pistes symbolique, philosophique et historique est au centre de la pièce.

Recherche - Nous nous sommes donc référés aux travaux en sciences humaines, ainsi quʼà la littérature, lʼart contemporain (Boltansky, Sarkis…) et à lʼhistoire du théâtre. A cela sʼest rajoutée lʼidée dʼune accumulation des panoplies (des rôles) portées au cours de sa vie et les images des lieux de ces accumulations : le pressing et son système de rangement mécanisé, le vestiaire et plus particulièrement « la salle des pendus » de la mine de St Etienne, anciennement les plafonds de scène des théâtres puis les ateliers de costumiers…

Dʼautre part, nous avons effectué des recherches sur la symbolique des contes (Bruno Bettelheim, Marie-Louise von Franz...) et leur rôle premier de « mise en garde ».
Etre le loup est un conte qui fait référence à dʼautres contes, tous lieux dʼinitiation et inscrits dans lʼinconscient collectif.

Marie-Louise von Franz : "Les contes de fées expriment de façon extrêmement sobre et directe les processus psychiques de lʼinconscient collectif. Cet inconscient collectif constitue un fond commun à lʼhumanité toute entière."

Dispositif - Une accumulation de costumes faisant référence aux contes les plus populaires. Ils sont suspendus au grill au-dessus de lʼespace de jeux, de façon mobile ou non.
Cette installation est étudiée pour :
- permettre une manipulation et faire entrer le costume en jeu comme personnage référent, comme élément de décors symbolique (ex : une robe rouge peut devenir un coquelicot une fois descendue au sol), comme partenaire du travail de lumière.
- réaliser un travail de création lumière : jouer sur les ombres (ex : créer la sombre et dangereuse forêt), sur les couleurs et le « merveilleux », les transparences et les trouées, les différences de niveaux (ce qui doit être vu, suggéré, présence et absence de la référence aux contes)