Cʼest incroyable, le loup est mort !

C'est la fête dans le pré.

Chacun se souvient de ce Grand Méchant Loup avec ses yeux rouges, ses poils hirsutes, sa gueule pleine de bave, de dents pointues et entre ses dents, les restes de ses victimes.
Pourtant, personne ne l'a jamais vraiment vu.
Mais, il était pourtant TERRIBLE !
Bien sûr, ça va de soi.
Ca va de soi.
Et maintenant ?
Sans lui, il manque quelque chose. On a toujours besoin dʼun grand méchant loup. Le poste est vacant, on lui cherche un remplaçant.

Pour le mouton Kalle, cʼest une chance inouïe ! Il nʼest pas un de ces moutons-moutons, il veut autre chose que brouter à longueur de journée. Il veut voir du pays, passer de lʼautre côté de la barrière… et puis être méchant, vraiment méchant.
Mais Etre le Loup, est-ce si simple ?

Son ami Locke a des doutes et malgré ses recommandations, Kalle se présente à lʼagence de recrutement.

Là, le Nain lui fournit le costume de Loup.
Après quelques tests, Kalle est recruté à lʼessai pour 48 heures.
Il commence par dévorer son amie Renée, la brebis moralisatrice du troupeau.

Effrayé, Locke court chercher du secours à lʼagence. Il en sort armé de ciseaux, dʼun nécessaire à couture et de quelques règles à suivre. Le Nain vient de lʼembaucher comme chasseur….

Profitant des ronflements de cette digestion difficile, il libère Renée du ventre de Kalle et la remplace par une énorme pierre.
Kalle se réveille et assoiffé court à la rivière, se penche et tombe dans lʼeau. Il est entrain de se noyer, appelle son ami à son secours.

Mais Locke nʼest plus Locke, cʼest un chasseur.
Et lʼautre là-bas, cʼest le loup.
Ce qui se passe est dans lʼordre des choses.

Renée ne lʼentend pas de cette oreille, elle entraîne Locke dans une mission de sauvetage.
Dans cette lutte contre la mort, les costumes sʼéparpillent, la pierre est retirée et les moutons tombent hébétés sur la rive.

Cʼest le temps des mises au point et des bonnes intentions pour sʼassurer un avenir serein…
même si pour plus de sûreté, Renée cache sa cloche dans le ventre de Kalle.
On ne sait jamais, il vaut mieux lʼentendre venir de loin.