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Etat d'urgence

+ d'infos sur le texte de Falk Richter traduit par Anne Monfort
mise en scène Catherine Lefebvre

: Présentation

Dans la plupart de ses pièces, Richter fait une mise en texte du discours économique, ce sont avant tout les représentants du système qui sont les porte-voix du nouveau logos. Ce qui m’intéresse avec ces pièces c’est qu’elles travaillent à l’endroit où le politique abime l’intime. Richter complète les déclinaisons de cette structure de l’envahissement de la sphère intime par la sphère publique par son versant comique dans Etat d’urgence.
Dans Etat d’urgence c’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui vivent dans une cité protégée, comme il en existe aux Etats Unis, en Amérique du sud, en Asie (Richter s’est d’ailleurs inspiré de Célébration en Floride, appartenant à Disney où les habitants ne sont pas des citoyens mais des clients). Ce sont des villes privées sous vidéo surveillance et avec service de sécurité, qualifiées de ghettos de riches, qui fonctionnent sur une séparation spatiale et sociale, procurant une réelle quiétude à ses habitants, mais en cas de problème avec la direction de ces villes, on ne peut que déménager.
Dans Etat d’urgence, la femme va se faire le relais de la hiérarchie et se mettre à interroger l’homme sur ses performances au travail, qu’elle lie avec ses performances sexuelles en baisses. Cet homme qui n’a rien d’autre dans sa vie qu’un travail dépendant d’autrui et qui ne trouve pas d’amour dans sa relation avec l’autre est victime d’un burnout, comme beaucoup de gens actuellement.
Quant à la femme, elle est envahie par la peur car si l’homme ne se remet pas au travail avec plaisir, ils devront quitter la cité protégée et rejoindre le monde extérieur qu’elle dépeint comme cauchemardesque, comme le lieu de la terreur absolue et du chaos. Mais où se situe la réalité ? Folie du monde et folie du sujet se confondent alors.
J’ai choisi de monter cette pièce car elle a un côté étrange, ironique et innovant dans la manière d’aborder les sentiments des personnages. J’ai par mes images scéniques fait en sorte que cette pièce nous confronte à un monde inconnu à priori, un univers inouï. Le réalisme apparent se dissout dans une fable de type science-fiction post apocalyptique. J’ai eu la chance de collaborer sur ce projet avec Franck Lesbros qui est un vidéo plasticien dont le travail faisait totalement écho à ma recherche artistique. C’est un travail qui bâtit des images mentales issues de la psychologie des profondeurs du cauchemar. Axe que j’avais déjà développé lorsque j’ai créé à Paris mon premier spectacle (Le Moche de Mayenburg).
La vidéo est intégrée à la scénographie, elle vient renforcer la tension et l’aspect fantasmagorique qui émane de cet univers.

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