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Oui oui je sais

François Wastiaux ( Conception ) , Sarah-Jane Sauvegrain ( Conception )


: Note d'intention

« À l’heure de la globalisation de nos existences, nous nous sommes posé la question de ce qui faisait notre identité.
Qu’est ce qui nous rattache à un pays, à une culture ? Qu’est ce qui indique que nous sommes ceci, ou cela ?
Qu’est ce qui nous constitue ? Où est notre place et comment la trouver ? »


Nous prônons l’ouverture, au delà des frontières, nous nous sentons plus proches de l’enfant affamé du bout du monde que du clochard en bas de chez nous, internet nous relie au monde entier dans l’instant, mais si nous voulons être de partout, comment ne pas être de nulle part ?  « Être ou ne pas être, là est la question ».
Sans l’attestation nécessaire, pas de papiers, sans papiers, pas d’identité, sans identité pas d’existence.
Alors où en est la France ? Aujourd’hui où les raisons de migrer se multiplient (pauvreté, guerre, climat), comment cette « terre d’accueil » s’organise-t-elle ? Quels sont ses critères, sa grille de lecture ?


Sonia Chiambretto a mené son enquête au sein des bureaux de proximité de Marseille. Durant plusieurs mois, elle a été témoin du quotidien d’une administration chargée de traiter toutes les demandes des usagers. Cette immersion a donné lieu à un texte paru en 2015 : État Civil, où elle regroupe de courtes scènes dont les situations n’ont pas de liens apparents entre elles, si ce n’est le lieu dans lequel elles s’inscrivent : le bureau de proximité. On voit ainsi défiler une succession de numéros, tous milieux confondus, avec leurs anecdotes bien particulières. Des deux côtés, l’agent et l’usager doivent se trouver en règle. Fonction routinière et usante d’un côté, crainte, agressivité, de l’autre et malentendu souvent.


Quel est le sens de cet échantillonnage du réel ? À la relecture, on remarque des indices qui nous poussent à déterrer le sens enfoui de chaque scène. Passé par le prisme déformant de notre Histoire militaire et coloniale, un autre sens devient visible.


« Dans Oui, oui. Je sais., c’est bien le plateau qui écrit, et les textes d’ État Civil qui en deviennent les cartes à jouer », dit Bruno Tackels. Changement de cap. Baptisée par nos soins grâce à une réplique de la pièce originelle, notre recherche a posé des hypothèses, comblé des lacunes entre des faits isolés ou obscurs, et entrainé des déductions inattendues. Autant d’éléments d’une enquête passée au crible de l’œuvre de Walter Benjamin, dont Sonia nous a ouvert discrètement l’accès. »

Gaspard & Cie

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