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Et y a rien de plus à dire


: Note d'intention

Après deux créations successives mobilisant un plateau très important, Wannsee Kabaré, puis Cortège(s), m’est apparue, comme une nécessité organique, la volonté de m’attacher à une parole singulière, dans toutes les acceptions du terme.


Et y a rien de plus à dire, texte lauréat de l’association Beaumarchais- SACD, que j’ai achevé en résidence d’écriture à la Chartreuse-CNES, donne la parole à une jeune fille en rupture, semblable à celles que je côtoyais, dans une vie antérieure, alors enseignant dans un LEP aux confins de l’Alsace du Nord. Une identité sulfureuse, entière. De celles que l’on n’écoute pas.


Ou peu.


Ou mal.


L’incarnation d’une certaine jeunesse, loin d’un stéréotype de banlieue, mais pour qui, malgré tout, il n’y a pas de place, parce qu’elle ne rentre pas dans les cadres préformatés. Une parole comme s’il n’y avait jamais assez de temps pour dire, dans l’urgence du moment, dans sa radicalité, dans le refus absolu du mensonge et de l’insulte.


J’ai tenté de trouver une langue singulière, pudique je crois, intense, je l’espère, qui ne soit pas le cliché d’un parole adolescente mais qui travaille les accidents de la syntaxe comme des échos aux accidents de la vie, dans un cheminement d’écriture mobilisant un énergie considérable.


Nous souhaitons délivrer cette parole dans un dispositif scénique permettant de jouer dans des lieux non équipés, au plus près de celles et ceux qui écoutent et regardent, espérant toucher par cette proximité, par cette forme d’intimité sincère qui nous semble être juste au regard du propos.


Le spectacle sera créé avec le soutien du Relais culturel de Haguenau dans un dispositif hors les murs. En effet, nous bénéficierons d’une résidence de création au sein même du lycée Schuman de Haguenau pour cette création.


J’ai voulu confier ce texte à une comédienne d’une trentaine d’années, n’ayant donc pas l’âge du personnage, afin de créer une distance, avec pudeur, avec délicatesse, favorisant l‘écoute de ce que ce personnage, cette identité, a à dire.


C’est au hasard d’une résidence d’écriture à Cracovie que je rencontrais Suzanne Emond, comédienne exerçant entre Bruxelles et Berlin, sa ville d’adoption. Sa recherche en tant que comédienne, son cheminement de vie, nos échanges ont fait que m’est apparu, comme une évidence, qu’elle serait l’interprète de ce texte lors de la création.

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