theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Et avec sa queue, il frappe! »

Et avec sa queue, il frappe!

+ d'infos sur le texte de Thomas Gunzig
mise en scène David Strosberg

: Le Spectacle

Genèse du projet


Au départ de « Et avec sa queue, il frappe ! », il y a l’envie partagée de David Strosberg et d’Alexandre Trocki de travailler ensemble sur un seul en scène. Après avoir lu plusieurs textes existants sans trouver celui sur lequel ils voulaient collaborer, ils ont émis l’idée de travailler avec un auteur vivant, qui pourrait écrire un texte pour l’occasion.


Ils se tournèrent naturellement vers Thomas Gunzig, auteur avec lequel David Strosberg voulait collaborer depuis un long moment.


Au fil des discussions qui révélèrent leurs affinités communes et certaines similitudes dans leurs parcours de vie, ils décidèrent de faire ensemble un spectacle traitant du rôle que peut jouer le cinéma dans la construction identitaire d’un homme et dans son rapport au monde. Le spectacle montrera en effet un homme qui a appris à vivre et à affronter le monde en regardant des films de série B.


Ecriture


Thomas Gunzig, fidèle à lui-même, la plume acérée, nous propose dans ce spectacle une écriture comique et acerbe, mais jamais violente.


Il parvient à toucher profondément certaines fragilités universelles, qu’il pointe en mettant en valeur l’absurdité de la vie tout en l’acceptant dans un même mouvement.


Il met le doigt sur les contradictions de l’être humain et sur ce que celles-ci ont de comique. Il montre un homme, drôle, avec ses failles et ses faiblesses. Le public sourit face à ce miroir de lui-même qu’on lui renvoie.


Thèmes traités


Le texte de Thomas Gunzig se décline finalement en plusieurs thèmes au-delà de la thématique du cinéma, qui était l’idée de base à partir de laquelle Thomas Gunzig a démarré l’écriture. Plusieurs couches de récit abordent des thématiques à la fois accessibles et universelles...


Les films dont il est question, qui fascinent le père-narrateur et ont façonné sa vie, ne sont pas des films intellectuels, abordant de manière philosophique les questions du sens de la vie et de la mortalité. Ce sont au contraire des films que l’on pourrait assimiler à de la «série B», que l’on considère habituellement comme artistiquement et esthétiquement inférieurs. Mais ce sont ces films-là qui ont aidé ce père à apprendre à vivre, notamment en assimilant à travers eux la condition mortelle de l’humain.


Le texte traite également de manière simple et profonde de la question de la peur, qui y est omniprésente sans toutefois être étouffante. La peur dévoile dans la pièce quelques-uns de ses multiples visages : celle qui étouffe la société, celle qui étreint le couple, celle que le père ressent pour son enfant, celle de l’enfant face au monde…


La paternité est un autre grand thème abordé dans le spectacle : un père s’adresse à son enfant, il lui raconte son histoire avec ses mots et ses moyens, avec son propre vécu et ses faiblesses. Le texte remet en question la notion de père idéal en montrant ce père simplement humain, qui a besoin de transmettre un récit à son fils, parfois avec maladresse mais toujours avec tendresse. Cet homme veut aider son enfant à affronter ses peurs et revient sur ce qu’il a vécu lui-même dans son enfance. Il en oublie parfois l’âge de son fils, et s’adresse à lui comme s’il était son égal. La parole est instinctive, concrète.


Le texte questionne ainsi les rapports père-fils mais pose également la question de ce qu’on peut dire ou pas, de la manière dont il faut dire les choses à nos enfants. Que peut-on dire du monde à un enfant ? Comment parler du monde à son fils ?


Ces questions vertigineuses et importantes traversent tout le texte, dans un aller-retour incessant entre le père, son fils et le public.


Mise en scène


Le travail du metteur en scène est tout en nuances. Comme à son habitude, David Strosberg propose une mise en scène assez simple et épurée, centrée sur l’acteur et sur le verbe.


Le travail de direction d’acteur est le plus important : sans jamais se placer au-dessus du texte, il s’agit pour lui de traverser avec le comédien toute la partition du texte, en utilisant la personnalité et la fragilité du comédien. Sa fragilité peut alors rejoindre celle du personnage, pour parvenir à une justesse qui fait oublier le travail technique minutieux qui est nécessaire pour atteindre cette parole concrète.


David Strosberg nous offre un théâtre tourné vers l’essentiel, sobre mais jamais simpliste. Le jeu d’Alexandre Trocki explore le texte de manière subtile, pour en dévoiler les différentes couches et faire apparaître les sentiments qui se cachent dans l’écriture.


Scénographie


La scénographie a été pensée et travaillée en fonction du texte : elle se soumettra au rythme de la parole et figurera l’impatience présente dans le texte.


Elle devra illustrer et concrétiser également sur le plateau les dualités présentes dans le fond du texte, en renforçant le désir et l’urgence de vouloir dire, qui sont toutefois tempérés par les éléments extérieurs.


Urbanisme et éléments naturels s’y retrouveront en tension, avec toujours la volonté de ne pas situer précisément les choses, pour en maintenir le caractère universel, tout en les ancrant dans le monde, dans l’instant. Le travail de la lumière participera également à instaurer cet ancrage.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.