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Enfermées

+ d'infos sur le texte de Rona Munro traduit par Blandine Pélissier
mise en scène Magali Léris

: Notes d’intentions

Dans son écriture Rona Munro nous emmène, tranquillement, par petites étapes, sans se presser, dans une intrigue qui nous tient en haleine, nous étreint en permanence, vers une fin inattendue.


Elle déploie des dialogues dignes d'un scénario de film, d'un thriller, dans des face-à-face brûlants.
Josie veut faire parler sa mère. Qu'est-ce qui s'est effondré en elle pour qu'elle aille chercher une vérité dans la parole maternelle ? Fay veut se taire. Quels sont ses mensonges, ses démons ou sa part flamboyante ? Pourquoi n'a-t-elle jamais raconté son histoire ? Forme ultime de liberté ou mécanisme de défense ?
Qu'est l'avenir d'une fille dont la mère est en prison pour meurtre et qui n'a plus de mémoire ? Que reste-t-il à une femme enfermée à perpétuité comme possibilité intime pour survivre ?


Ce théâtre-là nécessite une qualité d'interprétation subtile et physique :
la direction d'acteurs sera axée sur l’intériorité, la recherche obsédante de l'insaisissable. Le corps travaillera à raconter le travestissement de la pensée. Les mouvements du corps donneront à voir la violence des mots tus, les faux semblants de l’apparence, l’attitude qui cache ou qui révèle.


Le temps est suspendu à la parole des personnages, aux mouvements des corps, l’événement a lieu dans ce qui se dit : suspens haletant, fascinant, qu'on ne peut quitter, tant les émotions sont puissantes.


Dans leurs rapports, est-ce une recherche de la « vérité » que chacun des personnages traque ou une terrible manipulation ? Ces vérités ou ces mensonges se défient, s'entrechoquent, se rencontrent, s'évitent, mais sont à l'évidence les combats intérieurs de Fay, Josie, le gardien et la gardienne de prison, qu'il convient d'explorer au scalpel.


La scénographie


Nudité pour évoquer le vide. Peut-être des marques au sol. Les acteurs manipulent eux-mêmes le décor pour changer l’espace : une table très longue, étroite, des chaises. Une scénographie légère pour faire surgir l'invisible dans lequel évolue trois femmes et un homme.
Pas de porte, ni entrées, ni sorties de personnages.


La Lumière


Apparition, disparition des personnages. La lumière ici est unité de temps, d’espace. Sans doute des rails de néons à vue au plafond du parloir, déglingués, qui fonctionnent par intermittence.

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