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En v'là une drôle d'affaire

Jacques Verzier ( Mise en scène ) , Nathalie Joly ( Conception )


: Présentation

En vérité je vous le dis, il ne faut jamais se décourager !
Yvette Guilbert


Voici le 2ème épisode du destin d’Yvette Guilbert, la Reine du caf’ conç’. Personnage incroyablement audacieux, pionnière du féminisme, en 1900, elle résilie ses contrats en plein succès pour se tourner vers un répertoire exigeant en cherchant dans les origines de la chanson à parfaire et transmettre son art du parlé chanté.


Après la création du spectacle Je ne sais quoi sur l’amitié et la correspondance entre Freud et Yvette, un trésor providentiel rassemblant un grand nombre de partitions inédites écrites de la main d’Yvette Guilbert, avec ses notes de travail, m’a été transmis. Issues de la tradition populaire, les chansons de sa seconde carrière relèvent à la fois du conte et du fait-divers. Freud appréciait la chanson populaire et ce répertoire plus archéologique auquel Yvette s’est ensuite intéressée. Dans cette période de maturité de son art et de sa vie, Yvette explore avec passion le passé médiéval des mythes, des contes, des complaintes et des poèmes. Jusque dans les choix audacieux qu’elle n’a cessé de faire, elle communique le sens du courage d’être libre. Ces portraits de femme - prostituées, morphinées, alcooliques, infanticides, captives - restent totalement contemporains.


De nombreux points de convergence existent entre les récits épiques de ces chansons et les images du monde flottant du théâtre kabuki. Comme Yvette Guilbert a été influencée par le Japonisme du début du vingtième siècle, nous nous sommes inspirés de l’art Japonais.


A New York, dans les années 1910, Yvette Guilbert fonde son école des arts du spectacle, qu’elle veut gratuite pour les jeunes filles démunies. S’interrogeant sur les processus de création, de transmission, la position de l’artiste dans le monde, elle incite à parcourir la Terre pour apprendre la vie. « Sans les artistes, la Nation se meurt ! » écrit-elle. Entre parlé et chanté, elle invente un langage sous le nom de rythme fondu, qui deviendra le sprech-gesang et rayonnera dans toute l’Europe d’avant-guerre jusqu’au slam d’aujourd’hui. Ce va-et-vient perpétuel entre l’interprétation et l’écriture exprime au plus près la vérité à laquelle Yvette Guilbert s’est attachée pour porter la parole des femmes.


La plupart des chansons interprétées par Yvette Guilbert choisies pour cette création présentent un grand intérêt textuel. Nous ne disposions que de traces enregistrées peu audibles, ou seulement d’une partition avec une ligne mélodique et peu d’accompagnement, parfois même d’un texte sans élément musical. Nous avons donc effectué un travail d’écriture, pour introduire un mouvement, ou un balancement plus adéquat à notre époque et à l’esprit de notre spectacle.

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