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: Présentation

Ivo van Hove associe deux pièces d’Euripide qui racontent l’histoire d’Électre et d’Oreste ou comment un frère et une sœur se retrouvent et s’unissent dans la vengeance.

La radicalisation menant inéluctablement à la violence aveugle ne cesse d’interpeller Ivo van Hove qui signe, avec Électre / Oreste, une adaptation aiguë des deux pièces d’Euripide et rappelle combien les ressorts de la tragédie antique sonnent à nos oreilles contemporaines.


La saison dernière, Ivo van Hove revenait à la Comédie-Française avec une nouvelle grande fresque relatant un épisode entier, le dernier, de la famille des Atrides et marquait l’entrée au Répertoire d’Électre et Oreste d’Euripide. Précisant que tous ses projets naissent d’un « coup de foudre » pour un texte, il associe les deux pièces et narre, dans sa continuité, l’histoire de ce frère et cette sœur qui s’unissent dans la vengeance qu’ils fomentent contre leur mère et son amant. Père d’Électre et d’Oreste, Agamemnon, roi d’Argos, est assassiné par sa femme Clytemnestre et son amant Égisthe. Les deux enfants sont bannis, Oreste envoyé en exil quand Électre est contrainte d’épouser un paysan et vit dans le dénuement aux portes de la ville. Quinze ans plus tard Égisthe, qui règne désormais à Argos, lance un appel au meurtre d’Oreste. C’est ici que débute l’histoire d’Électre / Oreste lorsque ce dernier, obéissant à un oracle d’Apollon, décide de regagner ses terres pour retrouver sa sœur et venger avec elle la mort de leur père.


Réputé pour son habileté à « déplier » les textes en scène, le directeur de l’Internationaal Theater Amsterdam ne cesse de renouveler son esthétique et sa relation aux acteurs. Lui qui revendique ne pas avoir de méthode puise dans l’antique pour célébrer le théâtre comme événement social et se saisit du mythe avec un sens aigu de sa modernité. Ainsi lit-il dans les destins meurtriers du frère et de la sœur les ressorts de tout processus de radicalisation qu’il décryptait déjà dans Les Damnés de Visconti : « ce qui me bouleverse, et qui est commun aux deux histoires, c’est de voir ces jeunes gens – Martin et Gunther dans Les Damnés, Électre, Oreste et Pylade dans Électre / Oreste – basculer dans la violence la plus extrême pour des raisons touchant à l’intime, loin de toute idéologie. Cette histoire est comme un incendie irrationnel. »

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