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Edouard II

mise en scène Guillaume Fulconis

: Présentation

Après la tragédie contemporaine...
Le projet de monter Edouard II de Christopher Marlowe s'inscrit dans la logique d'alternance entre création contemporaine et répertoire classique suivie par le Ring- Théâtre.
Avec Quartier Général, notre dernier spectacle, nous nous étions lancés dans un travail expérimental porté par un projet d'écriture contemporain. Il s'agissait de proposer une forme en prise directe avec notre époque, une fable politique et poétique. Nous avons voulu porter à la scène une jeunesse qui peine à trouver le chemin de l'action politique, à assumer les conséquences souvent violentes de l'exercice du pouvoir. Une voie – aussi ambigüe que contradictoire – fnit pourtant par s'esquisser vers l'émancipation. Et elle passe par la perte de l'innoncence.
Voilà qui pourrait sembler bien sombre si on ne trouvait pas derrière chaque crise, chaque combat et chaque blessure ce mot étrange, cet idéal aussi évident qu'insaisissable : "fraternité". C'est cela en défnitive que nous avons, chacun avec nos moyens et nos limites, essayé d'exprimer – et nous nous y serons parfois épuisés.
Nous éprouvons à présent le besoin de nous plonger dans la "grande histoire" – avec toujours à l'esprit cet horizon incertain, ce numéro de funambule qu'est l'exercice du pouvoir... Peut-on penser avec grandeur, et agir avec légèreté ?


...l'épopée historique.
Edouard II nous ofre à la fois un contrepoint et une continuité à nos précédentes recherches.
Un contrepoint, parce qu'après l'expérimentation formelle et le resserrement tragique de Quartier Général, nous éprouvons le besoin de nous confronter au soufe d'un récit épique, dans la tradition des "grandes pièces" du théâtre populaire, avec un projet qui rassemblera au moins une dizaine d'acteurs au plateau. Le besoin aussi cette fois de prendre du recul par rapport à un présent difcile à saisir, en s'attaquant à une chronique historique.
Une continuité, parce qu'Edouard II nous permettra de poursuivre notre recherche d'un théâtre politique. Ce sera une nouvelle tentative pour essayer d'appréhender la violence du pouvoir et de comprendre cette chose complexe qu'est la raison d'Etat. Non pas un théâtre idéologique, mais un théâtre qui ferait de son centre le jeu politique, qui montrerait le jeu de la politique à l'oeuvre. Un théâtre pour être plus lucide. Un théâtre pour lutter, encore et toujours, contre notre inadmissible désir de renoncement.
Et puis surtout, l'écriture de Marlowe – peut-être encore plus que celle de Shakespeare – est le support idéal pour tenter d'atteindre ce "grand théâtre populaire" dont nous rêvons. Car chez Marlowe plus que chez tout autre, on retrouve cette "naïveté des épopées populaires originelles", dont parle Brecht. Un théâtre avec du soufe, du rire et des larmes. Avec la force implacable de l'Histoire... et la résistance des humains, leur faiblesse aussi, qui sont source d'infnie tendresse...

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