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Duvert. Portrait de Tony

mise en scène Simon-Elie Galibert

: Présentation

Inspiré de ''L’Enfant silencieux'' (2010) et de ''Retour à Duvert'' (2015) de Gilles Sebhan

Écrire un spectacle-portrait de Tony Duvert (1945-2008), à travers sa littérature. Pour cela : prendre deux points, temporellement, littérairement différents et les mettre en tension. D’une part la parole du trauma, de la douleur : dans Récidive (1967) Tony Duvert inscrit l’écriture dans le post-traumatique, il réinterprète les faits (un suicide) pour écrire le cauchemar d'une vie impossible à vivre, une vie de presque mort. D’autre part une histoire, fantasmée, rêve ultime de l’auteur : dans Quand mourut Jonathan (1978), l’auteur met en scène un rêve illusoire. La relation pédophile entre un enfant et un adulte, évidemment condamnable, est ici décrite. De la tentative de suicide du jeune Tony Duvert (à la suite d’une tentative de redressement psychiatrique pour homosexualité), en passant par le corps voué à la mort du pédophile, jusqu’à la mort réelle de l’auteur, dans l’oubli, seul, pourrissant, il y a une trajectoire, une littérature qui se suspend au-dessus de la mort, qui en joue, la nargue jusqu’à ce que celle-ci avale finalement tout. Dans Duvert. Portrait de Tony, nous écrivons un corps qui meurt : agonies successives d’un auteur. Et dans ces morts, dans ces corps nous laissons flotter tout ce que charrie cette littérature, les fantasmes, les cauchemars, nous les posons là et les regardons agir, réagir.


Simon-Elie Galibert.

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