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Du luxe et de l'impuissance

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Ivan Morane

: Présentation

Chez Jean-Luc Lagarce, tout est théâtre.
Son œuvre théâtrale, bien sûr ; mais pas seulement.
Ses récits également ; cela a été largement prouvé.
Mais aussi son journal.
Et - cela me paraît évident - encore le recueil de ses éditoriaux : « Du luxe et de l’impuissance ».
Tout y est théâtre, parce que rien n’y est théâtral.
La Vie est là, à chaque mot, entre chaque mot. Évidente, simple, bouleversante, elle est là, à en pleurer.
La Vie ; et la Mort aussi ; surtout.


Lorsque Jean-Charles Mouveaux, qui a mis en scène trois pièces de Lagarce et ses trois récits, m’a demandé si je pouvais le mettre en scène dans ce recueil, une évidence s’est imposée : cette succession d’articles est un seul récit ; qui a son unité de temps, de lieu et d’action.
Le personnage est chez lui (ou dans sa loge) ; il va sortir (ou entrer en scène) ; pour toujours (il va à l’hôpital où il sait qu’il va mourir) ; il doit se préparer à sa mort, choisir ce qu’il va emporter.


Aucun accessoire réaliste, ou le minimum; l’acteur et les mots les font exister. La présence de l’acteur dans un grand espace presque vide et les mots de Lagarce, et toutes les pensées, les émotions non dites, et qui, je le souhaite, seront entendues, comme l’infiniment grand et l’infiniment petit qui affleurent entre les mots du dernier texte du recueil, définition admirable du comédien, et de l’humain, ce qui chez Lagarce revient au même :
« Accepter de se regarder soi pour regarder le Monde, ne pas s’éloigner, se poser là au beau milieu de l’espace et du temps, oser chercher dans son esprit, dans son corps, les traces de tous les autres hommes, admettre de les voir, prendre dans sa vie les deux ou trois infimes lueurs de vie de toutes les autres vies, accepter de connaître, au risque de détruire ses propres certitudes, chercher et refuser pourtant de trouver et aller démuni, dans le risque de l’incompréhension, dans le danger du quolibet ou de l’insulte, aller démuni, marcher sans inquiétude et dire ce refus de l’inquiétude, comme premier engagement »

Ivan Morane

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