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Divine Party

+ d'infos sur le texte de Alexis Forestier
mise en scène Alexis Forestier

: Inferno party, premier volet du triptyque

Rien ne me retient
Portes et fenêtres ouvertes
Terrasses vastes et vides
Franz Kafka


A la suite d’un travail musical sur les écritures de Kafka, Büchner et Gertrude Stein, les endimanchés ont prolongé avec The Show must fall down (programmé à la 25ème heure au Festival d’Avignon 2005), devenu Inferno party, une recherche qui procède par la déconstruction de leurs propres sources et références musicales. Le format de ce premier volet ouvre un dispositif d’expérimentation proche de la performance. L’inconfort de la situation - la non-maîtrise de certaines de ses composantes -, l’incessante manipulation à vue, le traitement en direct des voix, instruments et sources sonores créent une tension entre les corps des intervenants, faisant apparaître entre eux une relation à la fois intime et chaotique.


La trame d'Inferno party est composée d’une suite de moments musicaux et traversée de fragments de l’Enfer de Dante dits en italien. En filigrane se détachent quelques courts poèmes de Kafka chantés en allemand. Le programme musical fait référence à une histoire sommaire et lacunaire du rock’n’roll ; il se compose de reprises de Berurier Noir, The Residents, de la diffusion de Devo, des Cramps, de Hasil Adkins… ces interventions musicales viennent envahir l’espace sonore, rompre l’équilibre instable du dispositif.


La forme s’interroge sur le dérèglement de la machine théâtrale et/ou musicale, sur l’instabilité (le désoeuvrement) de la représentation. Elle confronte également une logique de mise à distance du texte avec certains principes de littéralité.


La proposition est un agencement précaire d’éléments disparates qui réfèrent à une mémoire musicale et proviennent également de la reprise incessante de motifs issus de précédents spectacles.
Ces composantes (textuelles et musicales) travaillent la possibilité du détournement, intègrent des citations et des référents extérieurs, cherchent à s’affranchir de leurs territoires d’origine pour former de nouveaux espaces ou agencements d’énonciation. Il y a la venue d’une forme possible, un engendrement de la structure à partir d’une accumulation de matériaux existants « mais il y a aussi la cassure, la pierre cassée du seuil, d’où naît le regard en arrière, l’obsession des traces »[1].

Notes

[1] Alain Badiou, Le Siècle.

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