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Désobéir

mise en scène Julie Bérès

: Organiser le pessimisme

- Avec chacune des jeunes femmes participant au spectacle, nous avons entrepris avec Alice Zeniter et Kevin Keiss, de tracer les contours de ce que l’on pourrait nommer « un théâtre de la capacité », c’est-à-dire : comment leurs témoignages directs ébranlent nos/leurs grilles de perceptions, d’interprétations, de compréhensions, de représentations à travers la parole et les corps ?


- «Organiser le pessimisme» pour reprendre la formule de Walter Benjamin, c’est d’abord le partage de nos expériences partagées. C’est ce qui permet de faire nôtres nos héritages. D’en choisir ce que l’on veut pour devenir qui l’on souhaite. C’est ne pas laisser les forces de destruction médiatique nous assigner place et pensée.- Se raconter, raconter l’opposition, la transgression, la résilience, c’est façonner qui l’on est, qui l’on a voulu devenir. C’est construire, obstinément, du sens là où précisément il n’y en avait pas.


- La question qui nous occupe en permanence c’est : comment on s’invente soi-même ?


- Chacune à sa manière témoigne d’un NON, posé comme acte fondateur. Non aux volontés du père, non face aux injonctions de la société, de la famille, de la tradition. Non face à la double peine que sont le racisme et le machisme. S’opposer pour pouvoir danser tous les jours, faire du théâtre, écrire, prier. Arracher sa liberté.


- Nous souhaitions raconter l’histoire de victoires, de victorieuses, d’obstinées, de désobéissantes.


Le plateau


Comme une entreprise d’excavation mêlant inextricablement l’intime et le politique, le plateau devient avec énergie le lieu où l’on se débat avec sa propre histoire et où l’on met en jeu ses fantômes, travaillé par une volonté éperdue de se forger son propre chemin.
Comment interroger cette bataille aujourd’hui souvent intériorisée, secrète, non formulée, comment la déplier, y faire un instant retour, lui donner une voix ? De quoi sommes-nous les héritiers ?
L’espace du plateau devient un lieu performatif de tentatives et de partage, qui redonne leur place et leur temps à des vitalités, celles de ces histoires individuelles, de ces drames humains et quotidiens.
Les voix de ces femmes tissent alors une polyphonie où résonne également la jubilation d’être ensemble. De se sentir fortes.

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