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Derniers remords avant l'oubli

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Julie Deliquet

: Scénographie et vidéo

par Julie Deliquet

Passage au plateau, Et mise à nu :

Passage au plateau, et mise à nu :
un espace réel, celui d’une maison.


J’enlève les meubles et ne laisse que les murs et quelques signes que Pierre vit toujours ici.


Un lit, une porte, une tapisserie années 70 projetée sur un cyclo en fond de scène, un sol bâché.
La scéno, avec l’écran vidéo doit mettre en abîme cette frontière entre passé, présent et futur.
Pendant l’entrée du public, nous avons le voyage en voiture d’Hélène et Paul sur le cyclo, en fenêtre ouverte sur l’extérieur, l’ailleurs.


Passage du dehors au-dedans.
Confrontation de ceux qui sont partis vivre ailleurs avec celui qui est resté.
L’espace d’une maison sans meubles fait appel au passé, au lieu vide, neutre encore.
L’origine.
Nous nous projetons aussi dans le futur, à savoir ce que cette maison va devenir si elle est vendue : elle se videra.
Les murs, c’est ce qui reste et je souhaite que ce soit cela qui soit projeté en avant.
L’acteur n’aura d’appui que la situation, les mots…


Une porte décrochée en guise de table, un lit, des livres, ce qui reste de l’esprit d’une maison, juste ce qui reste.
Ce vide, c’est le point de départ, c’est garder le plus longtemps possible son objectif car nous sommes dans l’impossibilité d’aller ailleurs.
Le plateau ne tient qu’à l’équilibre du groupe.
Il faut affronter la parole, le malaise et assister.
Pierre qui reçoit joue déjà avec cette idée que Hélène et Paul veulent tout bazarder.
Il n’offre rien que son toit et rien d’autre, pas de bonnes manières, il s’amuse, il a le pouvoir, il est chez lui. On ne peut pas être à l’aise, c’est ce que je souhaite… Vit-il encore ici ?
Nous jouons un huis clos sans convention de prise de parole alors il faut que tout le monde trouve sa place.
Cet espace bouge avec les murs de la maison qui les aspirent vers un repas paralysant.
La tapisserie recule, avale et emprisonne.
Puis les murs vont se déplacer, tanguer, changer et s’arrêter dans le flou, la confusion.
La tapisserie annonce le chaos et la mise à nu du plateau et du discours qui tend vers la vérité.

Julie Deliquet

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