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Démangeaisons de l'oracle

+ d'infos sur le texte de Florent Trochel
mise en scène Florent Trochel

: Description du dispositif

LES PRINCIPES SCÉNOGRAPHIQUES :


Un écran ferme le plateau à l’avant-scène pour permettre la projection des séquences filmées. Depuis les coulisses, des accès latéraux à cour et à jardin, permettent de rejoindre un proscénium à l’avant-scène.


Selon l’éclairage, l’espace de jeu situé derrière l’écran, est totalement dévoilé, partiellement visible ou absolument réservé. La surface qui accueille l’image s’ouvre donc sur un arrière-plan, permettant des bascules ou au contraire des chevauchements entre la projection et l’espace de la scène. Cette possibilité d’obstruer ou de creuser l’espace entre en écho avec le développement narratif et la construction d’une histoire faite de fragments recomposés, et de dérives.


Ce dispositif permet de croiser, d’alterner ou de superposer les temps et les espaces. Il permet aussi d’incruster des fragments du plateau dans une image projetée, comme pour donner forme à l’alchimie d’une réalité qui se recomposerait dans un crâne. Dans cette perspective, la scène, traitée le plus souvent comme un espace mental en contre point du déroulement de l’action dans l’image, se caractérise par un certain dépouillement.


Pour la scène, le décor utilisé à l’arrière de l’écran est constitué par des chaises proche de celles que l’on peut trouver dans les espaces collectifs. Placées au lointain et peut- être associées à quelques autres, elles permettront de figurer avec sobriété une salle d’attente d’hôpital.


Le travail de la lumière permettra de pointer certaines zones cet espace dont les éléments seront parfois déplacées comme pour donner l’impression d’un déplacement du cadre de scène dans cet espace. L’espace réel rejoint ainsi le mode de perception propre au cadrage cinématographique.


Pour le décor des séquences filmées, la majeur partie des espaces seront des décors naturels : l’appartement de Oedipe Werner, l’hôpital, la campagne et la maison où les personnages trouvent refuge dans la seconde partie du récit. Néanmoins certains plans de la salle d’attente seront filmées dans le décor de la partie scénique afin de jouer sur la transition et parfois la confusion entre les espaces, les temps et les registres narratifs. C’est dans cette perspective aussi que s’inscrit l’utilisation de caméras de surveillance sur le plateau.


L’IMAGE PROJETÉE ET LE SON :


Les images projetées sont de trois natures :


1/ Des séquences enregistrées.
Filmées la plupart du temps en décor naturel, elles portent une partie de la narration. Les cadrages, les valeurs de plans et les mouvements de caméra détermineront une partie des articulations avec la scène, notamment en fonction de l’échelle des figures projetées par rapport aux corps présents sur le plateau.


2/ Des séquences filmées en direct (éventuellement traitées en temps réel)
Deux caméras noir et blanc, placées sur la scène et dont l’image peut être rediffusée en temps réel, permettent de créer un espace intermédiaire entre ce qui est enregistré et ce qui se vit ou se joue sur le plateau.


3/ Des séquences enregistrées, qui semblent être filmées en direct
Certains courts moments reprennent la nature des images filmées depuis le plateau en live. En noir et blanc et d’un grain différents des autres séquences de films, elles se mêlent parfois aux séquences narratives et au jeu au plateau.


La mise en scène cherche à tirer parti des possibilités qu’offre l’articulation de ces trois temporalités (l’image enregistrée, le présent du plateau et l’image en temps réel). Selon les nécessités, les espaces brouillent leurs limites ou au contraire parfois affirmeent leurs différences de nature.


Afin d’assurer une cohérence sonore entre les parties filmées et les interventions sur la scène, la voix des acteurs est amplifiée par des micros HF (capsules).


Cette amplification est associée aux ambiances sonores et aux éléments musicaux qui assurent une continuité d’atmosphère entre le film et le plateau. Dans cette perspective, certaines séquences filmées sont parfois aussi associées à une voix en directe amplifiée.


LA MUSIQUE :


L’ensemble des musiques ont été composées par Olivier Mellano. Constituées pour beaucoup d’entre elles par des strates de lignes de guitare qui s’entremêlent, certains morceaux sont accompagnés de voix lyriques. La musique d’Olivier Mellano, prolonge dans l’espace sonore la stratification à l’oeuvre dans la narration et dans l’espace scénographique de «Démangeaisons de l’oracle». D’autres morceaux, plus «atmosphériques», complètent l’ensemble pour créer une continuité sonore entre l’espace de la scène et les séquences filmées.


VIDÉOGRAMMES EXTRAITS DES SÉQUENCES FILMÉES


Entrecoupées par les scènes jouées sur le plateau, les séquences de film assurent l’avancée narrative.
Le plateau, situé derrière l’écran, devient comme un arrière-monde qui ressurgit par moments.
Les actions y forment comme une autre projection, un contre-champ de la même réalité. Chaque espace devient le fantasme de l’autre.


ENTRE THÉATRE & CINÉMA


Divers modes de relation permettent d’articuler les séquences filmées et le présent du plateau.
Les espaces et les temporalités entrent en écho et se mêlent dans une mise en scène qui emprunte parfois son rythme au montage filmique, ou inversement, comme dans un film qui laisserait un espace pour son hors-champ. Souvent les espaces et les temps se fondent dans un jeu de chevauchement, de reprise et de diffractions des gestes.
La parole dite au plateau y transforme aussi le visible comme pour tenter de porter un témoignage sur ce qui ne sera pas montré.


VIDEO EN TEMPS RÉEL & EN TEMPS DIFFERÉ


Autour d’un personnage aveugle, la narration de Démangeaisons de l’oracle se développe comme une vision démultipliée par les présences filmées, et celles qui, tel des souvenirs persistants, surgissent devant ou derrière l’écran translucide de l’image.


L’utilisation de 2 caméras sur le plateau permet de synchroniser les espaces pour associer en un même moment, les présences réelles sur le plateau, l’image du plateau filmée en direct et une séquence vidéo pré-enregistrée.


Autour d’un personnage aveugle, la narration de Démangeaisons de l’oracle se développe comme une vision démultipliée par les présences filmées, et celles qui, tel des souvenirs persistants, surgissent devant ou derrière l’écran translucide de l’image.

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