theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu »

Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu

+ d'infos sur le texte de Philippe Dorin
mise en scène Dany Simon

: Présentation

Une petite fille arrive et construit sa maison imaginaire. Elle s’installe et attend. Deux minutes plus tard elle est devenue une vieille dame et c’est déjà le soir. Un promeneur passe et lui annonce qu’elle va bientôt mourir. Avant de disparaître, elle va retrouver, le temps d’une pensée, la petite fille qu’elle a été pour lui rapporter ses chaussures d’enfant.


Mais la petite fille lui demande de rester plus longtemps et de veiller sur elle pendant la nuit...


Dans une société où le déni de la mort est omniprésent, où le mot mort devient presque tabou, où la vieillesse est soit courtisée parce qu’elle représente une considérable part de marché à conquérir incessamment, soit rassemblée dans des établissements spécialisés où elle se sent oubliée, inutile, j’ai eu le désir de travailler sur un texte qui aborde la question de la vieillesse et de la mort.


Parce qu’il me semble fondamental d’apprendre aux enfants à regarder les choses en face, afin qu’ils puissent se construire, grandir, mon intention est de favoriser des échanges philosophiques, à l’école, au sein de la famille, autour de cette question existentielle qui nous préoccupe tous, quelque soit notre âge. Parler, pour vivre mieux quelque chose qui nous dépasse… « Comment ne plus craindre la mort si on ne la pense pas ? Et comment la penser si on ne la nomme pas ? »


Le texte est un songe, un voyage immobile dans la chambre des pensées d’une vieille dame. Il n’y a pas de lieu, c’est un monde mental. J’ai fait le choix d’une scénographie qui plonge le spectateur dans un univers dépouillé, flottant, en suggérant par moments la maison initiale de la vieille dame. Elle est son coin du monde, son univers originel, son cosmos, le premier gîte des rêveries de son enfance. Il m’est apparu naturel qu’elle se retrouve face à elle-même, enfant, dans cet univers-là.


C’est un théâtre de chambre intime qui dépeint des rapports simples. Ce qui revient sans cesse c’est le présent. L’instant présent des personnages. C’est la rencontre de deux coeurs espiègles qui se joue devant nous. Elle est empreinte de curiosité, de vivacité. Elle nous trouble et nous plonge au plus profond de nous-même. Le promeneur passe, en manipulateur discret de l’histoire, il actionne la machinerie théâtrale à vue. J’ai pris la liberté de faire incarner furtivement le petit-frère, le père dont il sera question. Prolongeant la complicité partagée, depuis de nombreuses années, avec Soazig Le Lay, alias The Milk, je l’ai invitée une nouvelle fois à composer une entre-écriture musicale.


Ce texte, sous forme de fragments, de style elliptique, n’apporte pas de réponse mais en revanche il est propice à la réflexion en travaillant nos esprits, nos consciences, nos sensations. Philippe Dorin fait confiance à la poésie pour nous permettre d’être acteur de notre pensée… Qu’il en soit ici remercié.

Dany Simon

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.