: Note du metteur en scène
En 2001, quand j’ai lu pour la première fois Dans la compagnie des hommes, j’ai immédiatement eu le sentiment
d’être en présence d’une très grande pièce et éprouvé
le désir de la mettre en scène; mais je n’étais pas sûr
d’avoir suffisamment de maîtrise pour mener à bien ce
projet. L’année suivante, un cycle radiodiffusé de l’oeuvre
d’Edward Bond et en l’occurrence la diffusion radiophonique
de la pièce, me permettait de mieux en envisager
l’univers, la trajectoire des figures, la direction d’acteur,
tout en restant face à de nombreuses énigmes concernant
la substance dramatique et sa structuration. Je décidais
donc de continuer mes recherches, parallèlement à mon
travail d’acteur et de metteur en scène.
En octobre 2009, ma précieuse rencontre avec Alain
Françon a été déterminante pour mener à bien ce long
cheminement vers la compréhension de « la plus grande
pièce », selon lui, de ces cinquante dernières années.
Nous sommes sans aucun doute face à la plus Shakespearienne
des pièces d’Edward Bond. On y retrouve
Hamlet, au travers du parcours de Léonard, le roi Lear
en la figure du vieux maître essoufflé Oldfield, Macbeth
préfigure le personnage de Hammond, le comique organique
incarné par le bouffon Shakespearien en la personne
de Bartley et enfin le théâtre dans le théâtre et la
comédie tragique portés par Wilbraham.
La diversité des registres de jeu, la contemporanéité des
thématiques traitées, le foisonnement du corps poétique,
la fulgurance comique, font de Dans la compagnie des hommes, une tragédie moderne vouée à rencontrer un
très large public.
Sélim Alik
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