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Dans la République du bonheur

+ d'infos sur le texte de Martin Crimp traduit par Philippe Djian

: Un divertissement en trois parties

1. Destruction de la famille


Pour commencer, une forme assez classique : une famille s'apprête à fêter Noël quand un couple (l’oncle et sa compagne) fait irruption pour annoncer leur départ définitif vers une destination encore inconnue, et dire sa vérité à chacun (en tentant d’aller au plus profond et au coeur des choses.). La famille deviendra alors une petite collectivité face à un ennemi, l’étranger. Leur arrivée va créer une crise ou déprise identitaire des personnages et la forme même de la pièce commencera à se transformer devant nous.


2. Les cinq libertés essentielles à l'individu


À partir de la deuxième partie du texte, les personnages sont habillés à l'identique, ils évoquent la volonté de style, d’énergie et de moyens d’être unique et libre, se défendent d’appartenir à un groupe, pensent à partir d’eux et de ce qu’ils ressentent, reprennent ce que dit l’autre, perdent leur « je »... Cela devient une matière textuelle, une expérience de plateau qui demande à tous de s’inventer à l’intérieur de la forme, dans l’ensemble.


Cette partie sera un point de départ important pour le travail de plateau : on est « les mêmes », on fait chacun partie d’une famille, on se lève le matin, on fait des gestes en commun, boire le café, manger, aimer, marcher, se détacher de sa famille. Ces micros actions quotidiennes sont identiques et pourtant chaque déclinaison est différente, l’histoire de chaque pays, de chaque personne et de chaque vie est différente. Et cet intime est présent dans les détails.
Un travail particulier sera réalisé sur ces détails : comment l’individu est tiraillé entre l'envie de se détacher du groupe, d'être libre et l'envie de ressembler, d'être englobé, de faire partie d'une famille, d’un collectif, d'un pays.


La présence de musiciens sur scène et de chansons dans le texte est essentielle, c’est ce qui rythmera cette danse du collectif, le son de cette « Usine - univers », la répétition des gestes du quotidien. C’est aussi par les chansons qu'arrive un humour grinçant, et que le texte prend la forme d'une comédie musicale (comédie du bonheur) absurde et décalée.


« With music I can open a heart as easily as you can open a door and reach right in »
Avec la musique je peux ouvrir un coeur aussi facilement que vous ouvrez une porte et vous engouffrez à l'intérieur
Martin Crimp


3. Dans la république du bonheur


La pièce s’achève par un tableau calme et étrange. Nous sommes de retour à l’origine, dans un espace mental et poétique ou le langage est à réinventer.
L'espace de la représentation - le décor - sera un lieu collectif banal (gymnase, cantine, cour d’école ou encore un hall d’aéroport).
Ces lieux qui, où que l'on soit à travers le monde, sont conçus pour que le collectif puisse y vivre de façon pratique.

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