Crash donne lieu à la rencontre d’une interprète et d’une voiture, La voiture, c’est l’organe de parade et de liberté décomplexées, à son sommet dans les années 2000. C’est aussi, pour certains collapsologistes, la figure de la machine capitaliste lancée à une vitesse folle, presque inarrêtable, en dépit de l’environnement et des êtres qui l’habitent.

Des corps traversent cette variation sur l’accident, sous les yeux d’une assemblée de spectateurs au plus proche de l’action. Le corps fétichiste, fulgurant et consumériste, qui célèbre et jouit de la voiture dans toute sa violence. Le corps victime, entravé, décroissant, révolutionnaire. Le corps robot, incarnation de la machine elle-même. Ce face à face emprunte à des pratiques contrastées, du butō, danse non spectaculaire, traumatique et accidentée, à la tecktonik, fulgurante, éphémère, ridicule parfois.