On en sait maintenant un peu sur le sujet. Après plusieurs temps de résidence à Culture Commune, dans le studio numéro 1. On pourrait appeler le spectacle « On ne va pas partir comme ça. » Mille recherches ont déjà eu lieu. Et autant de tâtonnements. On a fouillé un peu partout comme on mène une enquête, on a perquisitionné dans les archives. On a suivi les traces de ce qui a été accompli depuis qu’existe la Cie H.V.D.Z. Faut avoir des preuves avant de pouvoir accuser. On a débordé le cadre sticto sensu des actions de la compagnie car le théâtre se réalise dans un contexte qui lui est forcément extérieur. On est allé bien loin, au risque de se perdre. Et le scoubidou s’est dénoué petit à petit. On a mis à nu quelques fils qui ont causé les Courts Circuits. On a trouvé du matériel en mauvais état. C’est le sort de toute vie. Pas étonnant avec tout ce qui a brûlé. Les neurones communiquent entre eux par impulsions électriques. Et ils font bien ce qu’ils veulent. Quand on a accumulé des batteries de sentiments au cours d’expériences plus ou moins assumées, ils sont capables de provoquer des désordres, des incendies, des orages électriques dont on n’a pas idée, qu’on ne peut plus contrôler puisque on n’est plus suffisamment lucide. Ici, un individu X décide de raconter un bout de vie à travers un travail qui a duré bientôt une vingtaine d'années (qui continue dans la création prochaine de nouvelles Veillées et formations de Veilleurs et co-construction de spectacles dans les lycées dont Fauquembergue.) Une expérience à chaque fois unique et à chaque fois différente. Comme la mort.