theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Comment on freine ? »

Comment on freine ?

mise en scène Irène Bonnaud

: Présentation

Une femme retrouve son compagnon pour emménager dans un nouvel appartement, après une semaine de repos à la campagne. Elle sort d’une longue convalescence après un accident de voiture. Entre eux deux, un gouffre d’incompréhension s’est creusé, l’expérience de mort vécue par l’accidentée est incommunicable à celui qui a vécu l’attente et son lot d’angoisses. Dans leur nouvel appartement s’accumulent des piles de cartons pleins de vêtements. Au sein de ce drame s’insinuent les traces fantasmagoriques d’un autre événement traumatique qui pèse sur les deux personnages, bien qu’il soit survenu à l’autre bout du monde. Le 24 avril 2013, à Dacca, capitale du Bangladesh, un immeuble s’écroule, faisant 1133 morts. Il abritait des ateliers de confection textile pour différentes marques occidentales. Dans Comment on freine ?, le vêtement est montré à la fois comme un objet de l’intimité – il touche la peau – et comme un marqueur de l’extériorité – il couvre le corps et se donne à voir aux autres. Mais ce lien au corps se double d’un rapport au monde, puisque le vêtement est aussi un produit de consommation de masse emblématique de la mondialisation néo-libérale. La musicalité de la langue de Violaine Schwartz met en scène l’absurdité et le burlesque de la consommation, mais explore aussi avec lucidité les paradoxes de l’empathie, voire de l’engagement. L’incompréhension entre l’homme et la femme fait écho à la profonde étrangeté entre femme européenne et ouvrière du Bangladesh, entre vivants d’ici et morts de là-bas.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.