Clown blanc, chevalier donquichottesque, il part en guerre contre les monochromes et le désenchantement du monde. Il nous livre ses obsessions, ses angoisses et ses passions où la couleur et l’expérience chromatique jouent un rôle obsédant aussi essentiel que dérisoire. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, son monde insensé et attachant se dessine peu à peu sous nos yeux, oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs.

« ..Oui Je reconnais qu’il en faut du courage pour combattre tous ces pots de peintures belliqueux !
Et qu’il faut être un chevalier à la blanche figure bien expérimenté et bien brave et bien habile et bien digne et bien endurant et bien humble et bien vif et bien boiteux et bien bousier et bien idiot et bien fou et bien généreux et bien combattif et bien colérique et bien rêveur et bien paranoïaque et bien sanglier et bien barbouilleur…
J’avoue que parfois dans toutes ces actions bigarrées et guerrières, mes viscères virent au rouge sans prévenir. »