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Cinéma Apollo

mise en scène Matthias Langhoff

: Présentation

Matthias Langhoff a co-écrit avec Michel Deutsch Cinéma Apollo, une suite librement inspirée du roman d’Alberto Moravia Le Mépris. Un moyen pour le metteur en scène de faire un parallèle entre condition sociale et rapport amoureux, et d’explorer l’intimité profonde d’un homme abandonné. Une histoire moderne et tragique dans le foyer d’un cinéma, le temps d’un film…
C’est la dernière séance au cinéma Apollo. Au foyer, on entend la bande-son du film parvenir de la salle par intermittence. Il y a des affiches de films et des photos de stars aux murs. Une jeune femme, des écouteurs sur les oreilles, est assise derrière le bar et une machine à popcorn. Un homme – peut-être réalisateur ou scénariste du film – quitte la salle et demande une bière à la fille au bar. Le temps d’un film, l’homme se raconte. Il raconte comment il a perdu la femme qu’il aimait, il raconte le cinéma, l’amour, l’amour à vendre, Homère, la pornographie, la solitude, le mépris, la trahison et la mélancolie des hommes de cinquante ans… Regagner l’amour et la fierté de sa femme, voici les deux obsessions qui habitent Riccardo. Il faudra un tournage dans le paysage paradisiaque de Capri pour qu’il comprenne alors pourquoi sa femme le méprise tant.
L’objet de ce récit est de raconter comment, alors que je continuais à l’aimer et à ne pas la juger, Emilia au contraire découvrit ou crut découvrir certains de mes défauts, me jugea et, en conséquence, cessa de m’aimer. Ce sont ces lignes qui ouvrent Le Mépris de Moravia, ensuite adapté au cinéma par Jean-Luc Godard. Le roman de Moravia et la tragédie intime de cet homme ont tout de suite interpellé Matthias Langhoff. Mais le metteur en scène aime travailler le risque : « Je ne peux pas imaginer un théâtre qui ne pose pas de problème, qui n’ébranle pas, qui ne soit pas engagé. Je viens d’une génération qui était pétrie de cela et qui n’en avait pas peur. Le scandale du monde est mon problème et c’est sur la scène que je peux le transporter pour le triturer, l’examiner. Le théâtre n’existe que dans l’instant : il n’y a rien avant, rien après. »

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