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Chôôôcolaaah

+ d'infos sur le texte de Stéphane Keruel

Un décor en chocolat.


Une montagne de 600 kg de chocolat massif.


Des accessoires en chocolat.


Une marmite de 60 litres de chocolat fondu.


Cuillères, bols, assiettes, louches,
chaise en chocolat.


Un acteur en chocolat.


On peut faire beaucoup de choses en chocolat,
mais a-t-on jamais fait un spectacle en chocolat…


Faire un spectacle « en »
plutôt qu’un spectacle « sur ».


Rechercher un corps à corps,
un « débat » charnel, sensoriel, sculptural.


S’immerger dans une matière de rêve
pour tenter de dégager les sensations
d’une oppression contemporaine intangible.


Fusionner le propre et le figuré
au sein d’un fantasme réalisé.


Réaliser l’expression « être chocolat »,
en recueillir les conséquences.


Davantage rendre présent que représenter.


Mettre le théâtre à l’épreuve
d’une scénographie non fictive.


Le théâtre en deviendra-t-il lui même « chocolat ».


Le chocolat comme le théâtre
rempliront-ils jusqu’au bout une fonction
de « prestataires » de rêve ou de « vécus »
dérivatifs à l’âpreté quotidienne.


Comment sommes-nous
substantiellement chocolats.


Comment le théâtre rendra-t-il compte
de sa propre intoxication.


Chercher à restituer la langue
à son propre manque originel.


« Chocolater » la langue (elle aussi)
d’une désillusion fertile.


La dé - « figurer » par le contenu matériel
du mot chocolat.


Confronter la matérialité du chocolat
à celle de la parole,
que celle-ci en soit saisie d’une sorte d’effroi,
la désaisir de sa fluidité usuelle.


Le chocolat comme embûche à la parole
pour la quête d’une fluidité autre.


« Chôôôcolaaah »,
un passage obligé à travers un cri.


Redoublement, triplement des sons du mot
pour le faire séjourner plus longtemps
dans la cavité buccale et ainsi la déformer,
la tranformer.


Être contraint à façonner une autre langue,
une langue chocolat, qui réouvrirait,
recomposerait, transfigurerait quelque chose
de nous en passant par tout le corps.


« Y a un problème ! Y a qu’un trou ! »,
éructait le poète Christophe Tarkos en tentant
de prendre la parole et de manger de la compote
en même temps…


Y aurait-il un abysse sous ce constat.


Essayer avec du chocolat…

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