Ça vous fait penser à quoi, le terme « cheerleader » ? Au déhanché sexy d’un groupe de pom-pom girls aux abords d’un terrain de sport ? Aux acrobaties de filles siliconées à la mi-temps d’un match de football américain ? Probablement pas à un politicien haranguant les foules depuis sa tribune. Et pourtant, aux antipodes de l’éloquence physique, l’expression a été forgée à la base pour désigner une élite dirigeante dont le pouvoir passe essentiellement par les qualités oratoires : le « cheerleading », littéralement, c’est l’art de « diriger les acclamations des foules ».

Fort de ce constat, Karim bel Kacem passe les mécanisme du divertissement et ceux du pouvoir au peigne fin. Inclus dans une démarche plus large de confrontation des mondes du sport et du spectacle (avec une conférence-performance et une exposition-vidéo), Cheer Leaders s’aventure dans l’arène de la manipulation charismatique (physique ou langagière) des masses.