: Le synopsis
Christine a perdu son travail il y a plusieurs mois : c’est la catastrophe. Son allocation
chômage arrive à échéance, elle n’a pas réussi à retrouver du travail. L’appartement, la
voiture, la télé, tout a été acheté à crédit et la situation devient très compliquée.
Depuis quelques temps, elle voit un médecin qui l’approvisionne en calmants. Au fur
et à mesure des rencontres, le médecin est tombé amoureux de Christine.
Par ailleurs, l’atmosphère à Sodecom, entreprise où travaille Frédéric, son mari, est
devenue irrespirable. Sous-effectif, travail en plus, stress permanent, depuis quelques
temps on signale plusieurs suicides qui contribuent à faire régner une ambiance
exécrable.
Frédéric, doté d’un caractère lymphatique n’en est pas affecté outre mesure même si
certains signes inquiétants laissent présager un futur licenciement. D’une manière
générale, chaque protagoniste semble avoir des problèmes avec son travail. Le point le
plus troublant, c’est l’attitude de Frédéric qui n’éprouve aucun problème à évoluer
dans une atmosphère aussi délétère. Il prend tout du bon côté. Aucune vexation,
humiliation ne semble l’atteindre. C’est un bon vivant irrémédiable. Il est tout
simplement heureux. Un imbécile heureux. Son comportement a le don d’énerver tout
le monde au plus haut point. A commencer par Christine, sa femme qu’il met
régulièrement hors d’elle. Il met ça sur le compte de son licenciement à elle, et
comprend.
Daniel, son ami, cheminot, le presse d’adhérer à la CFRTC mais Frédéric ne voit pas
l’intérêt, ce qui met Daniel hors de lui aussi. Christine s’entretient régulièrement avec
son amie Dorothée de la situation, du médecin qui lui tourne autour. En plaisantant,
Dorothée lui demande si Frédéric a souscrit une assurance-vie. C’est le cas. Christine
s’insurge. Il est hors de question de se débarrasser de Frédéric et de faire croire à un
accident. Mais dans le cas d’un suicide ? Dorothée a lu que les assurances couvraient
les suicides. Il est hors de question que Frédéric se suicide, d’ailleurs Sodecom
semble s’employer à le faire aller dans cette direction sans obtenir le moindre
résultat. Mais faire croire qu’il s’est suicidé ? Frédéric, amoureux fou de sa femme, ne
peut absolument rien lui refuser. Un suicide fictif, toucher l’assurance, refaire sa vie
ailleurs, dans les pays chauds où les salaires atteignent cent dollars par mois.
Dorothée a lu dans un magazine que beaucoup de Français prenaient leur retraite dans
les pays chauds et vivaient comme des nababs.
L’idée germe dans la tête de Christine, ne rien dire aux amis, à personne, c’est plus
sûr. Christine tente de mettre son médecin amoureux dans la combine mais il refuse
d’abord, mais comme elle joue de tous ses charmes et lui laisse entrapercevoir
certaines choses, il accepte. Il délivrera un certificat de décès, un sans-papiers mort
dans un incendie lié à l’insalubrité de l’immeuble fera l’affaire.
Frédéric est déclaré mort par suicide, un suicide lié au stress insupportable qu’il
subissait au sein de l’entreprise Sodecom. Tout le monde est effondré et personne ne
comprend son geste. Christine est obligée d’inventer toutes sortes d’explications plus
ou moins plausibles. Daniel veut ériger Frédéric en cas d’exemple et remue ciel et
terre. Il fait le plus de bruit possible pour alerter la presse ce qui ne fait pas les
affaires de Christine qui souhaiterait plus de discrétion. Elle joue les veuves éplorées
qui demande qu’on la laisse tranquille dans son malheur.
Tout semble se passer pour le mieux, Frédéric se fait à sa nouvelle vie de reclus en
attendant les Caraïbes. Il va dans le placard au moindre coup de sonnette pour finir
par y emménager complètement. Mais les vraies difficultés commencent avec l’arrivée
d’un employé de la Société Vitavi. Leur questionnaire est des plus serrés et Christine
répond comme elle peut. Ils sont d’abord étonnés du mode de suicide qu’a emprunté
Frédéric, l’immolation par le feu. Christine répond qu’il a souhaité protester tel un
bonze au Vietnam. Dans ce cas, pourquoi s’être suicidé en pleine forêt, en toute
discrétion ? L’interrogatoire durera plusieurs jours, les assurances Vitavi finissent par
être d’accord. Mais Frédéric qui aura tout entendu sur son compte de la part de sa
femme, de ses amis, décide d’arrêter le jeu et de réapparaître à la consternation
générale. Tout le monde trouve la plaisanterie du plus mauvais goût et l’accable. La
femme furieuse le quitte pour le médecin. Désespéré, il se suicide pour de vrai, il
avale une boîte entière de calmants. Cette fois, l’assurance ne marche pas, persuadée
que les calmants pour Christine lui étaient en fait destinés ce qui le place dans la
catégorie des dépressifs avant signature du contrat et qui de facto l’annule.
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