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Anton

Pierre-Benoist Varoclier ( Mise en scène ) , Anton Tchekhov ( Texte )


: Présentation

D’après Carnets d’Anton Tchekhov

Anton aime le jazz.
Anton était médecin, mais ne l'est plus.
Sauf pour négocier quelques dettes.
Anton ne répond jamais au téléphone.
Anton trie ses notes.
Et Anton est souvent dérangé par des importuns...
Et par d'autres.

Anton est patient.
Anton doit ranger.
Son temple est dans la tête.

Anton aime et aimera toujours les Hommes.
Mais il en a peur.
Car ils sont capables de tout.

Il aime aussi les anecdotes.
Et "l'écrit parlé", l'écrit qui pose l'émotion dans la bouche.
Et encore le jazz.
Et la finesse.
Et les goûts de grand luxe.
Dans une misère profonde...




Étonnant charivari, pêle-mêle sans pareil : ces Carnets occupent une place à part dans l’œuvre de Tchekhov. Ici une nouvelle balbutiée, là un laboratoire de noms propres inventés, ailleurs des propos et croquis saisis sur le vif, des aphorismes, des rages, des coups de cœur… Toute une pléiade d’instantanés narratifs. Rarement on aura approché avec tant d’acuité l’attention rare avec laquelle Tchekhov considérait le monde et le travail d’écrivain qui en résultait.


On reconnaît sa plume, aussi tendre que caustique, et son impitoyable drôlerie. Mais ce n’est pas tout: Tchekhov note aussi des adresses, des noms de fleurs qu’il souhaite planter, des compositions de médicaments et cela, enlacé à des réflexions personnelles, des propos mis dans la bouche de personnages qui, pour nombre d’entre eux, n’apparaîtront pas ailleurs, et resteront comme des personnages éphémères, propres à ces pages. A la lecture de ces Carnets, l’envie grande, immédiate, de donner vie à ces personnages couchés sur le papier m’avait pris. La langue de Tchekhov est là, le verbe destiné au plateau, les situations dramatiques, au sens noble, même par accident.


Tchekhov est là tout entier, dans son quotidien d’écrivain et même si, à l’évidence, ses carnets n’étaient pas destinés à la publication, il eût été dommage que le public français en soit privé alors qu’ils ont paru depuis longtemps en Russie. A travers tous ces textes circule une qualité à la fois humaine et littéraire que jamais auteur n’a mieux maniée que Tchekhov: la compassion.


En vérité, Anton apparaît soudain devant Tchekhov, et la familiarité que procure la lecture ne manquera pas d’exister de visu. Donnons les traits d’Anton à un comédien, et laissons lui conter le geste de l’écriture, le quotidien, les rencontres, les interrogations d’un auteur majeur du théâtre, du plus grand dramaturge russe, à n’en pas douter…

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