Après Tilda Swinton et Charlotte Rampling, l’historien de la mode, Olivier Saillard, accompagné de mannequins révélés auprès de maisons célèbres, organise un défilé performance.

En lien avec l’hommage à l’histoire officielle de la mode émerge aussi le vécu intime et le quotidien de ceux qui la créent.

Une manière de penser cet art de l’apparence depuis un studio de danse au sein duquel le geste, la parole et l’habillement forment déjà des costumes.

« Chaque geste, chaque entreprise, chaque résultat est la manifestation et la contestation d’un système de la mode que nous voulons examiner ailleurs. Souhaitant réaliser une collection de mode, nous la créons depuis un studio de danse. Souhaitant présenter un défilé, nous le programmons hors – hors circuits tracés, hors la mode. Souhaitant produire et diffuser cette collection, nous organisons un showroom performance où ce qui est à vendre n’est peut-être pas le vêtement lui-même. Ni griffe, ni étiquette, cette collection est un ‘S.O.S.’ au monde de la mode. Elle fait intervenir des petites mains, ouvrières et ouvriers qualifiés qui se sont révélés auprès de maisons célèbres. Elle fait appel à nos mémoires de modes, elle sollicite un art de l’apparence au sein duquel le geste, la parole, l’habillement sont déjà des costumes. Le résultat est une collection de vêtements-souvenirs, d’objets, de vêtements et de corps-segments où l’histoire de la mode officielle mais aussi intime et quotidienne agit comme un matériau de création. »

Olivier Saillard, directeur du Palais Galliera