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Buchettino

mise en scène Chiara Guidi

: Résumé de la pièce

Résumé de la pièce

Dans la demi-obscurité d'une grande chambre à coucher en bois, la Narratrice accueille les enfants. Les lits sont petits, en bois, avec des draps et des couvertures. Chacun se couche dans le sien. Celle là sera sa place. Souvent les contes on les dit avant de dormir et elles accompagnent le moment -le sommeil- dans le quel chacun relâche la prise sur sa propre vie. Au lit "on revient à la base de sa propre présence", et on "suspend" l'existence: tout ce qui vit en outre d'elle même. Le lit détermine celle position du corps qui est ce rester en soi même, avec soi, pour soi.


La Narratrice est assise au centre de la chambre, dessous la seule ampoule, et elle conte toute les péripéties de Buchettino, mais au moment même où elle les évoque, on en entend la trace acoustique. Avec les bruits, tout devient présent, malgré le conte eut commencé avec "Il y avait une fois...", et qu'il paraît, donc, parler de faits passés. Une tempête de sons et de bruits enveloppe la grande chambre à coucher, et, dans l'obscurité, chacun concentre ses propres sens, en particulier l'organe de l'ouïe. Le fait que la Narratrice dit ce conte de pertes et de retrouvailles à l'intérieur de la chambre, c'est une garantie, pour les enfants spectateurs, que les forces de l'extérieur pas le dessus.


Les parois en bois rappellent la cale d'un navire exposé à la tempête. La chambre crée un mouvement émotif et balançant entre l'intériorité et l'extériorité; entre la statique interne de maintenir sa propre place (le lit) et la dynamique externe des sons qui dépasse, par nature, les limites. A l'intérieur il y a le savoir les choses passées; à l'extérieur il y a l'épreuve, les choses présentes. En solitude, en communion.


Le fait de se retrouver avec des inconnus, dans une condition qui solidement est d'intimité (rentrer dedans un lit), détermine un "unique sentir". Le fleuve sonore qui coule plonge toutes les formes de l'émotion dans le bain lustral d'un destin commun: l'infantia. L'enfance n'est pas entendue comme un âge de la vie projeté vers son écouler, mais comme ce sentir et prouver la parole sur la limite même du langage; sur le seuil du non-dire, là où la parole des humains se mêle et se soude avec celle des animaux, des ogres et des gnomes; là où elle est proche au poids réel des choses et à l'intimité avec un corps.

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