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Britannicus

+ d'infos sur le texte de Jean Racine
mise en scène Xavier Marchand

: Axes de mise en scène

Imbrication des sphères intimes, familiales et politiques : des luttes d’influences

Afin comprendre les enjeux de Britannicus, il paraît intéressant que le public ait en tête à la fois la teneur du contexte historique et politique de l’époque (Louis XIV est monarque absolu) et la mesure du climat familial calculateur et délétère dont les personnages sont emprunts (époque romaine), dès leur apparition.


Une prise réelle avec les émotions, transports, conflits et nécessités des personnages semble également constituante d’une compréhension des deux pièces. En ce sens, une attention particulière sera portée à la correspondance des âges entre les personnages et ceux qui les interprètent. Des clefs de voûtes seront livrées pour permettre une lecture plus profonde des mouvements intérieurs de ces figures, de leurs antagonismes et de ce qui oriente et force leurs postures et leurs actes.


Note pour Britannicus : des apports de textes, comme des matériaux, pourraient être utilisés (notamment « De la constance du sage » de Sénèque, le précepteur de Néron, qui lui adresse un texte veillant à l’ éclairer sur son comportement, ainsi qu’un rappel éclairant de la généalogie des Césars qui campe bien la situation familiale complexe dans laquelle se joue cette tragédie).


En substance dans les deux pièces, par des configurations différentes, se trame l’accession au pouvoir et les possibilités qu’il offre sur les êtres et les choses : les violentes tractations intérieures qui se jouent en chacun de ces personnages, devant en passer par la renonciation, le mensonge, la trahison et la séparation.


Il s’agirait, dans un décor sensiblement le même pour les deux pièces de les travailler sur un principe différent de mise en scène ; le rythme de chacune d’elle l’implique : succession rapide d’événements dans Britannicus, d’où l’utilisation pratique du décor en terme d’apparition des personnages, de lumières « réelles » du matin au soir, tandis que dans Bérénice, la lente évolution d’une situation donnée en ouverture offre la possibilité d’un cadre plus mental, plus distancé , les personnages restant pour la plupart spectateurs du drame dans une lumière plus crue.


Ce diptyque pourrait donc mettre en scène les affres de divers âges de la vie, et d’observer, avec Racine, comment les processus intérieurs des personnages sont en évolution, interactions et sous le jeu de diverses influences, comment ils se débattent, comme nous tous, avec le soi, les autres et les mille contingences qui interfèrent entre les deux.

Xavier Marchand

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