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Brasserie

+ d'infos sur le texte de Koffi Kwahulé
mise en scène Christophe Merle

: Les personnages

Quatre personnages sont présents dont deux guerriers symboles d’une rébellion dépourvue de projet politique.


Le caporal Foufafou, est un chien de guerre sanguinaire, servile envers son chef, excelle dans sa bêtise, sa barbarie et son avidité des choses qui brillent (argent, voiture, belles femmes). Dépourvu de scrupules, il se verrait bien Ministre...mais surtout très riche.
Totalement incapable d’avoir une lecture du monde, il suit un mouvement sur lequel il n’a pas de prise.


Cap’taine-S’en-fout-la-mort, el commandante (clin d’oeil aux guérillas sud américaines) est le cerveau, le chef. Instruit et intelligent, il abuse de son éloquence facile pour duper le plus grand nombre tout en revendiquant le contraire.
Il est capable de se transformer, tel le caméléon, en homme (politique) respectable et use parfaitement de démagogie pour se construire une image de démocrate.
Sa capacité à troquer le treillis militaire contre un costume trois pièces est une véritable leçon de pragmatisme. Seul obstacle à son dessein, il ne connaît pas le mode d’emploi de la brasserie détenue par une certaine femme européenne ...qui s'appelle "Magiblanche".


Magiblanche est la propriétaire de la brasserie, mais elle est surtout celle capable de remettre l’usine en marche, donc celle avec qui il faut composer... Elle a fui le pays au moment où "les machettes commençaient par trop briller au soleil". C’est une allemande reconvertie en danseuse au Moulin Rouge à Paris. Elle symbolise le monde des affaires (et pas toujours des plus propres entre l’Europe et l’Afrique) et témoigne d’une frivolité certaine. Toujours en lien avec son imprésario italien, elle ne se sépare jamais de "Meinchouchou" son téléphone portable en or incrusté de touches en diamant offert par .... Luciano Pavorotti !
Elle est la maîtresse de "Schwänzchen" un ouvrier de la brasserie devenu son objet sexuel.
C’est indéniablement un vampire !


Schwänzchen (petite bite en allemand)"
Ouvrier de l’usine, amant de "Magiblanche" qui le maltraite et abuse de lui, car dit-il "je ne suis qu’un ouvrier et c’est elle la patronne !" Résiste avec héroïsme à la torture dont il est objet par les rebelles qui cherchent à lui extorquer le mode d’emploi pour redémarrer la brasserie. Mais s’il s’oppose à leur livrer le secret c’est par principe, pour ne pas voir tomber les richesses du pays dans des mains inexpertes, corrompues et couvertes de sang car en définitive, le mode d’emploi, il ne le connaît pas. Sorte d’incarnation de monsieur tout le monde, il subit les relations, est dépourvu de pouvoir, mais non d’un bon sens populaire. C’est le plus vertueux des quatre, mais tout de même prêt à recevoir sa part du gâteau.


Entre ces quatre personnages, s’instaurent des rapports de séduction, de soumission, de roublardise, de perfidie, de méfiance.


Au-delà de la relance économique de la brasserie pour s’en accaparer les revenus, l’auteur nous conduit à nous interroger sur les dérives de la vie publique, sur la "peopolisation" de nos sociétés où les valeurs sont bradées sur l’autel de l’argent, du pouvoir et du "Dieu média".
L’Etat, dans l’esprit des tenants du pouvoir, est une compagnie privée dont ils sont les seuls propriétaires.

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