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: Des personnages décalés et sensibles

Chaque adulte est le symbole d’une posture. Ils sont dessinés à gros traits, à la limite de la caricature. Sharon est la figure de l’apparence, de la “Triste vie du dehors de soi”.
Le chef de gare est le symbole d’un monde finissant, celui du train régional. L’oncle et la tante de Bouli, Marie-Jeanne et Jean-Michel, en sont restés à Mai 68, ils refusent leurs responsabilités de parents, ne se préoccupant que de leur propre bien-être. Daddi et Mama, au contraire, protègent tellement Bouli qu’ils l’enferment dans un cocon.


Les enfants portent leur propre histoire. Il n’y a donc là pas de caricature, mais des émotions pures, puissantes et étonnantes. Il s’agira pour les acteurs de (re)trouver ces émotions d’enfant, pas de faire croire qu’ils sont petits.
De même pour la boulimie : on ne verra pas Bouli grossir, mais manger.
C’est le texte (mots enfantins, distorsion du langage par association d’idées…) et le jeu entre les personnages qui nous donneront le rire et la légèreté.


Même si Bouli Miro raconte les difficultés de vivre d’un enfant, le traitement n’est jamais tragique. La forme est enfantine, les situations cocasses et les personnages portent un regard poétique et décalé sur le monde.


À travers le rire, c’est la force de la vie qui apparaît.




Bouli Miro
Comme dans les contes de fées, le nom du héros dit un attribut : Bouli parce qu’il est gros, Miro parce qu’il est myope. La question du nom de ce personnage se pose tout au long de la pièce. Et qu’est-ce qu’un nom, sinon une identité ? Bouli naît “bleu” de peur, et cette peur va prendre des formes différentes, mais au fond il n’en existe qu’une seule : celle d’exister. Alors, il cherche des solutions un peu partout, pour s’apercevoir enfin que l’amour est le plus important.

Petula Clark
Cette petite fille est la plus mature et la plus déterminée de tous les personnages. Elle s’est construit des valeurs, sait ce qu’elle veut, et se donne les moyens de l’obtenir. Grâce à cette détermination et à l’amour, elle va aider Bouli à trouver sa propre voie.

Milan et Hannah
Ils portent eux aussi l’émotion avec leur histoire : ils ont dû fuir leur pays en guerre, et sont orphelins. La rencontre entre les quatre enfants amène des questions d’adultes : c’est quoi l’amour, c’est quoi la guerre, qu’est-ce que je vais devenir ?

Daddi Rotondo
Il est le seul personnage à apporter une indication sociale au texte : il est licencié économique à cause de la vache folle. On suppose donc que la famille n’a pas beaucoup d’argent. Mais Daddi prend toujours les choses du bon côté : même s’il est “gros comme un kiosque à journaux” et au chômage, il ne perd pas espoir et cherche des solutions à toutes les peurs de son fils. C’est un papa poule…

Mama Binocla
Elle n’y “voit pas à trente centimètres”… et c’est ce qui fait son charme. Elle refuse les solutions pour sa vue bigleuse, parce qu’elle est “allergique aux branches et aux lentilles”. Ou peut-être qu’elle préfère rester dans son univers un peu brouillé, et ne pas voir le monde tel qu’il est vraiment ? Elle aime son fils, le câline, mais c’est surtout Daddi qui trouve des solutions concrètes aux problèmes de Bouli.

Jean-Michel Clark
Il adore faire “gazou” à Bouli. C’est d’ailleurs un peu inquiétant, l’amour qu’il porte à cet enfant, il semble même en oublier Marie-Jeanne et Pétula… Et puis sa grosse voix fait peur à Bouli : il est obligé de se faire opérer, et pour finir il trouve un travail en Espagne.

Marie-Jeanne Clark
Elle est un peu foldingo, mais derrière son exubérance se cache un secret : elle souffre de ne pas être aimée, désirée par son mari. Cette souffrance lui fait oublier qu’elle est aussi mère…

Sharon Stone
Toute en strass et paillettes, elle est la figure de l’apparence. On peut se demander si son amour pour Bouli est sincère …et si oui, pourquoi jette-t-elle son dévolu sur un enfant ? Son coup de foudre pour le chef de gare, aussi surprenant soitil, semble être plus raisonnable. En le suivant au “boudou monde”, elle sera à coup sûr délivrée de la “Triste vie du dehors de soi”.

Le chef de gare
C’est le personnage le plus âgé de toute la pièce et il représente un monde finissant : celui du train régional. Est-ce pour cela qu’il a toujours “les Larmes du Ventre Tordu” ? L’amour de Sharon réussira peut-être à le guérir de cette maladie qu’on appelle aussi dépression…

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