Dans Berceuse (écrite en 1981), une veille femme habillée d’une robe noire de soirée se bascule dans une chaise tout en écoutant sa propre voix enregistrée. L’histoire finit car tous les stores sont tirés et l’obscurité complète descend. C’est une performance pour une voix féminine, un mortel soupir, une extinction, un épuisement. C’est juste une vie, une courte vie, un instant interminable. Berceuse est aux frontières de la performance, l’installation et la vidéo. La scène y devient spectacle. D’où la « redéfinition » du « théâtre » et de la « représentation. » L’adoption des nouvelles technologies annonce déjà le crépuscule du corps «matériel » sur scène et prône l’image animée en live. C’est bien ce métissage entre le visuel et le langage qui donne une oeuvre artistique hors du commun