Avril est un garçon peureux. Il craint surtout le loup plat, celui qui peut passer sous la porte de sa chambre. Seul avec son père depuis que sa mère n’est plus là, il refuse souvent d’aller à l’école. Alors, il passe ses journées avec Stéphane Dakota, son ami imaginaire dont le métier est cowboy des Etats-Unis. Quand Isild, enseignante à domicile, débarque dans cette famille bancale, Avril et son papa sortent enfin de leur léthargie. La vie redevient possible.

Quand les peurs sont trop grandes, demeurent les rêves et l’utopie pour se soulager. En arrière-plan, les fictions d’Avril se projettent, mêlant photographies et dessins. Tandis que le garçon reprend progressivement pied dans la réalité et affronte ses angoisses, les illustrations s’évanouissent au profit du réel. L’écriture naturaliste de Sophie Merceron traduit les difficultés de communication entre les trois personnages. Pas assez loquace ou trop bavard, parfois les mots ne surgissent que lorsqu’on est débordé d’émotions.