: Programme - janvier 2011
Un jour j'ai entendu cette phrase de Gatti qui me traverse très souvent depuis : "le théâtre n'est possible que par contradiction superposée de culpabilité." Faire le voeu d'une assemblée théâtrale avec tous les obstacles que cela représente à l'heure actuelle, le faire avec l'ambition d'un discours sur l'état de la cité, assumer l'écart entre cette envie de partage et la rencontre finale diminuée d'autant d'envies, de rêves, de prétentions et d'ambitions. Pendant qu'on fait spectacle on ne fait pas politique, quoique… Devant l'accélération de l'état des choses — du monde, de notre monde. Du haut de cette précarité — monter une pièce de théâtre… ? Partager notre… colère ? ignorance ? passivité ? À notre échelle alors, que vous dire ? A part peut-être :
Chère spectatrice, cher spectateur, Il faut se concentrer un tout petit peu au début mais ne t'inquiète surtout pas, après il y a de la danse, de la musique, une histoire d'amour, du clown, des nouveaux médias et une fin "heureuse." On se voit à la sortie ? Enfin si tu es toujours dans les parages après 120 minutes.
Bon spectacle et surtout détendons-nous : la réponse c'est non, on n'a jamais le temps de s'organiser aussi bien qu'on le voudrait.
C'est l'intention et certains actes qui comptent.
Thissa D'Avila Bensalah
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.