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Au Bois dormant

+ d'infos sur le texte de Marie Desplechin

: La Pièce

Quand rien ne vient de la parole, il vient toujours du corps. Un corps hors de lui-même. Faire danser un autiste - en dansant avec lui, en le dansant - c’est chercher du dehors celui qui est dedans ; et c’est ce que j’ai tenté lors des rencontres avec chacun des quatre adolescents depuis juillet 2007.


Souvent Marie et encore Benjamin et Patrice ont été là.


On dit que ces corps sont privés de gestes et pourtant des gestes, il en arrive de partout.


Ce sont des gestes qui mettent en vie un corps. Un fragment de paupière, un soupir, des muscles qui vibrent, la cheville qui tremble, les orteils qui se soulèvent.


Jamais auparavant auprès des autistes, je n’ai vu autant de gestes, d’aussi beaux gestes : gestes nerveux, lignes claires dans l’espace ou mouvements brisés, lenteur ou immobilité, arabesques maladroites, torsions enroulées, formes éphémères, torsions des bras ou des jambes. L’envol des bras, le balancement du buste, les doigts qui se détachent de la main ou encore la tête qui roule d’une épaule à l’autre.


Un lieu du monde.

Thierry Thieû Niang

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