: La mise en scène
J'écris en aller-retour avec le plateau, et avec des moments publics.
Ma mise en scène est sur le mode frontal dégoulinant : la scène est partout, même si on
assied les gens tous dans le même sens.
Il y a quatre comédiens et une comédienne.
Les comédiens sont aussi musiciens. Ils sont costumés mais ne se déguisent pas.
Et ils disent, c’est important à préciser. Cette façon de dire nous est propre, c’est du réel
sans réalisme, absolument pas naturaliste, même si l’on peut qualifier leur parler de naturel.
C’est une technique pas évidente, qui donne un résultat fluide et épuré.
Les lumières sont au maximum autonomes, agies par les comédiens.
La scénographie est simple, une table, un chariot, et 450 faisselles.
C’est un spectacle joli à voir, comme je trouvais joli de voir bouger une image super 8 sur un
écran de fortune. On se paye le luxe de ce type de silence.
Le son vient du territoire, et mêle des musiques à partir de machines de traite et des
témoignages d’éleveurs.
C’est un spectacle à toucher du bout des doigts, à saisir comme dans un bain, avec le corps
entier massé d’histoires tressées.
Claire Rengade
avril 2006
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