: La Pièce
Berlin. 2002. Mokhtar, un jeune étudiant en architecture libano-palestinien a disparu sans laisser de traces. Alors qu’il est soupçonné d’appartenir à un réseau terroriste, Katarina, la jeune fiancée fleuriste, Aïda, la soeur parfaitement intégrée et mariée à un Allemand et Kaïs, le neveu doivent faire face au harcèlement des médias, de la police et au rejet de leurs proches et voisins devenus suspicieux. Le couple s’entredéchire, le neveu questionne sa double identité et la fiancée perd ses amis. Le vernis de l’intégration se fissure. La pièce exploite l’actualité pour mettre à nu la peur de l’autre et le désir ambigu de le rejeter d’une main et de l’assimiler de l’autre. Araberlin nous donne à voir comment la question actuelle du terrorisme sépare deux mondes qui ont de plus en plus de mal à se comprendre.
A partir d’un thème si actuel et fort, Jalila
Baccar ne donne aucune leçon mais au contraire
fait magistralement oeuvre de théâtre.
Grâce à une efficace construction
des scènes à la manière d’un feuilleton en 16
épisodes, Araberlin nous tient en haleine du début
à la fin. La pièce est peuplée d’une quinzaine
de personnages et les figures tragiques et
burlesques se côtoient. Jalila Baccar manie une
écriture polyphonique et musicale, percutante,
proche du plateau, dont la grande force est la
distanciation. Les comédiens-personnages
d’Araberlin passent sans arrêt du recul à
l’identification, de la narration à l’incarnation.
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