À l’issue d’une répétition, le metteur en scène Henrik Vogler, plongé dans ses pensées, est surpris par le retour d’Anna Egerman, jeune comédienne passionnée qui, prétextant un bracelet perdu, engage la conversation...Vogler a été autrefois l’amant de sa mère, Rakel Egerman et pourrait bien être son père... Anna lui fait part de la haine qu’elle éprouve pour sa mère, aujourd’hui décédée, et qui joua le même rôle dans une précédente version du Songe de Strindberg. La c onversation s’oriente sur les difficultés que rencontre la jeune actrice dans son interprétation : « Je ne crois pas que tu aies confiance en moi  ». Vogler tente de la rassurer... Surgit alors du passé Rakel Egerman. Deux espaces-temps coïncident à onze ans d’intervalle : actrice abîmée par la vie, Rakel fait reproche à son ancien amant de ne plus lui confier que des rôles insignifiants... Passé la colère, Vogler lui avoue qu’elle est toujours présente à sa pensée. Au départ de Rakel, « la joute amoureuse  » reprend avec Anna, entre illusion et mensonge, charme et manipulation. Leur « aventure mentale  » prend fin brusque - ment : Anna est en retard pour un enregistrement à la radio.
Après Scènes de la vie conjugale présenté la saison dernière au Théâtre de la Colline, Nicolas Liautard propose une adaptation scénique du film de Bergman.