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Approche de l'idée de méfiance

+ d'infos sur le texte de Rodrigo García traduit par Christilla Vasserot
mise en scène Rodrigo García

: Présentation

Depuis la création de la Carniceria Teatro (Boucherie Théâtre), à Madrid en 1989, Rodrigo García et les acteurs de sa compagnie ont développé un théâtre expérimental fondé sur le corps, les matières et l’oralité. Proche des arts plastiques et de la danse, le metteur en scène argentin privilégie un langage cru et poétique, qui travaille objets et matières autant que l’énergie des corps en scène. Construction et déconstruction, fragments, éclats, violence font partie de cette dramaturgie peu conformiste. De l’écriture à la scène, le propos politique et radical du dramaturge semble littéralement s’incarner au travers de visions en lien avec l’actualité et le monde. Outre la mise en scène d’autres auteurs et la réalisation d’installations théâtrales, il a écrit et monté plus d’une quinzaine de spectacles depuis Acera derecha (1989) et, parmi les plus récents, After Sun (2000), J’ai acheté une pelle chez Ikea pour creuser ma tombe (2002), L’Histoire de Ronald, le clown de McDonald’s, Jardinería humana (2003), Borges + Goya et J’ai répandu mes cendres à Eurodisney (2006). Au Festival d’Avignon, Rodrigo García a déjà présenté After sun, Je crois que vous m’avez mal compris en 2002 et L’Histoire de Ronald, le clown de McDonald’s en 2004.


De mystérieuses images parcourent la scène et creusent le silence. Une même respiration semble guider les gestes des acteurs. Avec des matériaux élémentaires, du lait, de l’eau et de la terre, ils accomplissent des actions simples qui relèvent du quotidien et s’approchent du rituel. Modeler, sculpter corps et matières, s’imprégner, suggérer fait partie du jeu et de l’écriture. Approche de l’idée de méfiance se déroule dans un climat de recueillement et d’écoute. Dans cette pièce, Rodrigo García s’adresse à l’intime. À l’exception d’un court fragment, le texte de l’auteur argentin n’est pas dit : projeté sur écran en fond de scène, il se donne à lire. Comme un recueil d’histoires minimales, le spectacle évolue dans le secret de ces visions ambiguës à la fois paisibles et inquiétantes. Entre un corps exultant dans un nuage de poussière et une étrange bacchanale enveloppée de miel, les mots oscillent du pamphlet à l’autocritique, autour de quelques crimes supposés aujourd’hui commis par l’auteur et tant d’autres. Rodrigo García le metteur en scène cherche ici les errances, la fragilité. Posté à contre-emploi d’un théâtre dont il a dépecé les coutumes, il renoue avec une sensation intérieure et se tient en retrait. Sans décrocher de ses motifs essentiels, comme la mise en relief d’une certaine forme d’aphasie politique, il invente un paysage scénique rudimentaire et abstrait qui porte l’empreinte et la matière des rêves. Un paysage sous influence qui nous parle d’environnement et des peuples premiers, de la nature et du désenchantement, avec le souci “d’aller au bout du geste”, de “vivre intensément chaque seconde”, d’ “accompagner un instant vers sa plénitude”.


IF

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