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Antiklima (X)

+ d'infos sur le texte de Werner Schwab traduit par Patrick Moritz
mise en scène Mathias Moritz

: À propos du spectacle

La scénographie


Au centre du plateau, un plancher de forme carrée (6m50 x 6m50) un peu surélevé (30cm) est composé d’une succession de lattes noires et blanches posées en diagonales.
C’est le sol de l’appartement où vit la famille isolée.
Le motif dessiné au sol, des zébras tous orientés vers le centre du plateau agit sur les personnages comme une force qui les entraîne, comme il le fait avec notre regard, vers l’intérieur, empêchant les personnages de s’évader du huis clos.
Brusquement le plancher se scinde en quatre parties, une par personnage.
Chaque partie est un triangle. La forme en négatif qui se dessine au sol est un X.
On y découvre alors une matière blanche visqueuse et épaisse.
Ensuite s’élèvent autour de ce sol, des rideaux composés de fines bandes plastiques colorées de 4 mètres de haut suspendues à 3 perches. C’est le type de rideaux qu’on installait à la porte des maisons, des rideaux à mouches.
Installés à l’écart du foyer ces rideaux cloitrent la famille. S’ils sont très colorés, ils sont désuets et ne sont qu’un faible rempart au dehors qu’ils évoquent.
Avec les mouvements des comédiens et les déplacements d’air, les bandes sont toujours légèrement en mouvement et produisent un léger bruissement. Parfois des souffleurs peuvent complètement les soulever.
Au moment du commissariat, les rideaux s’élèveront laissant apparaître de réels barreaux simplement posés sur une perche, les comédiens pourront les faire tomber et en briser quelques uns.
Lorsqu’à la fin, Mariedl s’est débarrassée de ses parents, le plateau se referme et apparaissent 8 souffleurs d’air (type souffleurs de feuilles), comme des canons, ils sont orientés vers le centre du plateau, où se trouve l’héroïne. Les spectres des membres de la famille reviennent à l’avant du plateau, de dos, munis eux aussi de canons à air.
Du plafond du théâtre tombent telles des cendres des morceaux de feuilles noires et, dans une explosion sonore, les canons à air se mettent en marche, produisant un tourbillon autour de Mariedl jusqu’au noir final.


Orientations


Dans le texte de Schwab, la mise en scène scannera trois zones :


I. Dispute
Le premier secteur s’intéresse à la généalogie familiale.
Les parents de Mariedl jouent leur rencontre puérile, leurs premiers ébats vingt ans plus tard, la naissance de leur fils puis la conception de la fille.
L’esthétique est celle du cinéma muet. Dans une lumière noire et blanche, le jeu fortement stylisé alterne l’immobile et la saccade, le burlesque et le pantin.
Mariedl scrute les scènes. Elle se tient en retrait.


II. Rock the supermarket
Mariedl entre dans le film.
Changement total de l’atmosphère. Dans une décharge de couleurs, les sons se projettent comme un égout. Les voix s’emportent, les corps s’irritent, les poumons s’alarment, l’oppression est à son comble. Dans son encombrement de pauvre orgie, le tapage s’élève jusqu’à l’arrestation.


III. Extermination
À la vitesse d’une science éprouvée, Mariedl fait le ménage. Rêve, réalité, peuple, institution, sujet, tout fait l’objet du sacrifice.
Elle va pouvoir se rendre au rendez-vous avec soi-même.

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