: À propos du spectacle
La scénographie
Au centre du plateau, un plancher de forme
carrée (6m50 x 6m50) un peu surélevé
(30cm) est composé d’une succession de
lattes noires et blanches posées en diagonales.
C’est le sol de l’appartement où vit la famille
isolée.
Le motif dessiné au sol, des zébras tous
orientés vers le centre du plateau agit sur
les personnages comme une force qui les
entraîne, comme il le fait avec notre regard,
vers l’intérieur, empêchant les personnages
de s’évader du huis clos.
Brusquement le plancher se scinde en quatre
parties, une par personnage.
Chaque partie est un triangle. La forme en
négatif qui se dessine au sol est un X.
On y découvre alors une matière blanche
visqueuse et épaisse.
Ensuite s’élèvent autour de ce sol, des rideaux
composés de fines bandes plastiques
colorées de 4 mètres de haut suspendues
à 3 perches. C’est le type de rideaux
qu’on installait à la porte des maisons, des
rideaux à mouches.
Installés à l’écart du foyer ces rideaux cloitrent
la famille. S’ils sont très colorés, ils
sont désuets et ne sont qu’un faible rempart
au dehors qu’ils évoquent.
Avec les mouvements des comédiens et les
déplacements d’air, les bandes sont toujours
légèrement en mouvement et produisent
un léger bruissement. Parfois des
souffleurs peuvent complètement les soulever.
Au moment du commissariat, les rideaux
s’élèveront laissant apparaître de réels barreaux
simplement posés sur une perche,
les comédiens pourront les faire tomber et
en briser quelques uns.
Lorsqu’à la fin, Mariedl s’est débarrassée
de ses parents, le plateau se referme et apparaissent
8 souffleurs d’air (type souffleurs
de feuilles), comme des canons, ils sont
orientés vers le centre du plateau, où se
trouve l’héroïne. Les spectres des membres
de la famille reviennent à l’avant du plateau,
de dos, munis eux aussi de canons à air.
Du plafond du théâtre tombent telles des
cendres des morceaux de feuilles noires et,
dans une explosion sonore, les canons à air
se mettent en marche, produisant un tourbillon
autour de Mariedl jusqu’au noir final.
Orientations
Dans le texte de Schwab, la mise en scène scannera trois zones :
I. Dispute
Le premier secteur s’intéresse à la généalogie
familiale.
Les parents de Mariedl jouent leur rencontre
puérile, leurs premiers ébats vingt ans
plus tard, la naissance de leur fils puis la
conception de la fille.
L’esthétique est celle du cinéma muet. Dans
une lumière noire et blanche, le jeu fortement
stylisé alterne l’immobile et la saccade,
le burlesque et le pantin.
Mariedl scrute les scènes. Elle se tient en
retrait.
II. Rock the supermarket
Mariedl entre dans le film.
Changement total de l’atmosphère. Dans
une décharge de couleurs, les sons se projettent
comme un égout. Les voix s’emportent,
les corps s’irritent, les poumons s’alarment,
l’oppression est à son comble. Dans
son encombrement de pauvre orgie, le tapage
s’élève jusqu’à l’arrestation.
III. Extermination
À la vitesse d’une science éprouvée, Mariedl
fait le ménage. Rêve, réalité, peuple,
institution, sujet, tout fait l’objet du sacrifice.
Elle va pouvoir se rendre au rendez-vous
avec soi-même.
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