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Anatomies 2010 - Comment toucher ?

mise en scène Roland Jean Fichet

: Quatre questions à l'auteur metteur en scène

Quelles sont les racines de ce spectacle ?


Tout a commencé à Brazzaville. Parler de la guerre pour les acteurs et danseurs avec lesquels je travaillais ne posait aucun problème mais laisser surgir de l’intime c’était une autre affaire ! Nous nous sommes concentrés sur le rapport entre les corps, sur ce qui passe et se passe entre les corps. J’ai écrit des scènes dont la charge explosive était allumée par une de ces deux injonctions : TOUCHE MOI ou NE ME TOUCHE PAS. J’ai été aspiré (et inspiré) par la force dramatique de ces mots. C’est ainsi que la pièce a pris forme, je l’ai appelée Anatomies 2008. Je me suis vite aperçu que son moteur était et est toujours autant le désir que le toucher.


Est-ce que la tournée d’Anatomies 2009 dans 10 pays d’Afrique a changé le spectacle ?


Quand on revient de ces pays, au fond si secrets, on n’est plus le même, et la question Comment toucher ? aussi a changé, elle n’a plus le même sens. Les noms de ces pays quand je les prononce m’intriguent encore plus qu’avant. Quel mystère ils portent ! Congo, Guinée-Équatoriale, Gabon, Togo, Centrafrique, Bénin, Burkina Faso, Niger, Sénégal, Mali. J’essaie de faire passer un peu de ce mystère dans Anatomies 2010.


Le troisième volet de ces Anatomies, celui que vous allez créer au Théâtre National de Bretagne en janvier 2010 se nourrit-il de cette traversée africaine ?



Anatomies 2010se nourrit de cette traversée et de quelques autres qui ne sont pas du tout africaines. Je creuse tout simplement mon sujet et la forme que j’ai choisie. Une forme rythmée et ouverte. Comique aussi. Comment toucher ? La question est vertigineuse, quand on y pense. On peut l’explorer sur le versant de la comédie, mais aussi sur le versant de la cruauté. L’endroit où se rencontrent la comédie et la cruauté ordinaire des rapports entre les personnes m’intéresse beaucoup.


Quelle est la trame de la pièce ?


La pièce part d’emblée du corps intime, passe par le corps pris dans le jeu du désir et du rapport avec l’autre et ouvre dans la dernière partie sur les voix qui parlent en nous, les voix des ancêtres, les voix de la famille, tout ce peuple qui nous habite. Au bord du Niger, un africain m’a dit que ce n’est pas moi qui ai écrit cette dernière partie, mais un de ses ancêtres.

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