: Pourquoi Agnès 68 ?
Quarante ans après, il me paraît nécessaire de faire retour à la façon qui est la mienne
sur ces « événements ».
Faire retour à ma façon, c’est-à-dire : au moyen de cette pièce que j’ai travaillée pendant plus
d’un an et dans laquelle j’ai mis beaucoup de ma vie du temps de 68.
Pour moi, il ne s’agissait surtout pas de faire un documentaire ou un livre de témoignages ou d’Histoire ( ce n’est pas mon métier) mais d’apporter, au travers de mes dialogues et par l’incarnation qui en est faite par trois jeunes acteurs, une sensibilité particulière, « provinciale » si j’ose dire, de quelqu’un qui a vécu ces fameux événements en étant lui-même, déjà, metteur en scène et chef de troupe.
J’ai donc inventé librement à partir de mon vécu de l’époque.
Je le rappelle en quelques mots : je dirigeais le Théâtre Populaire de Lorraine que j’avais fondé
en 1963 ; nous tournions avec le Menteur de Corneille que j’avais mis en scène dans les villes
de notre Région.
La grève générale à laquelle nous nous sommes associés nous a fait suspendre notre tournée.
La troupe a alors donné des représentations de montages d’actualité et de soutiens aux luttes
dans les usines occupées par les travailleurs.
C’est ainsi que je suis né à l’écriture en écrivant ma première pièce « Minette la Bonne Lorraine » parabole comique sur les mines de fer et la sidérurgie, qui allait devenir un des spectacles emblématiques de l’après-Mai 68.
Voilà ce qui a inspiré AGNES 68.
Jacques Kraemer
01 février 2008
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