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Enquête Accidents


: Présentation

L'auteure et le comédien cherchent, enquêtent, démontent et remontent - peut-être - dans un vaste chantier de fouilles à ciel ouvert. L’aventure commencée en 2008 avec La promenade, continuée avec De tant en temps, poursuit sa route, toujours à deux, consacrée cette fois à deux longs textes inédits, L’enquête (titre encore provisoire) et Accidents. Le premier fouille la mémoire de l’écriture. Le deuxième, correspondance établie de juin 2010 à juin 2011 entre Noëlle Renaude et Barbara Métais-Chastanier, en traquant la question de l’accident, remonte d’une autre manière le cours de l’écriture pour en dessiner la mémoire. Deux manières de faire différentes pour un même objet.



"S’est posée à moi à un moment la question de la nécessité d’aborder ce travail d’investigation : une manière d’avouer que la recherche du vrai, dans l’écriture maîtresse a échoué ? Qu’on a pendant des années et de texte en texte, de fiction en fiction, raté l’approche du réel ? Qu’on a mis les choses à une trop grande distance de soi ? Ce qui voudrait dire que La recherche est la seule enquête littéraire réussie ? J’ai commencé par des régurgitations proustiennes sur cahier Clairefontaine et c’est à ça, à cette question-là que je reviens, trente ans plus tard. Acte terrible alors, car me soumettre à un retour sur moi, par le biais de l’écriture encore, serait en effet l’aveu que la route envisagée, je n’ai peut-être pas su la suivre. Si L’enquête a pour objet l’écriture, elle tourne, au risque de toutes les erreurs (bienvenues) qu’elle contient et qui la guident, très fortement autour d’une seule histoire. Accidents me ramène au désastre. Par quelque bout qu’on la prenne, l’écriture ne serait bien que ça. Un dévoilement du désastre. Ce qui reste et ce qui vient se conjuguant pour déclarer juste de l’impuissance. Ce serait pourtant dans cette impuissance avérée, et exhibée, pour moi impuissance de rejouer un modèle efficace, par exemple, grâce à elle, que l’écriture trouverait sa validité, sa voie, ses atouts.
L’enquête, qui y est accolée, apparaîtrait, elle, dans ce cas comme un repentir de taille.


Dans cette nouvelle aventure, Nicolas Maury , entré par effraction dans une mémoire étrangère, l’occupe en voleur de « je », solitaire et indécent, et reconstitue, comme il l’entend, la place laissée vacante entre tous les « ce que j’ai vécu » et les « ce que j’ai entendu dire ».

Noëlle Renaude

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